Le suffrage universel direct est-il garant de la démocratie ?

Thèmes abordés

Suffrage universel direct, garant de la démocratie, monarchie de Juillet, droit de vote, représentation du peuple, article 12 de la Constitution, article 11 de la Constitution, Ve République, citoyenneté, liste électorale, référendum, abstention

Résumé du document

En France, le suffrage universel masculin fut adopté définitivement en 1848 après la fin de la monarchie de Juillet et l'institution de la République et a d'abord été créé dans le but de supprimer la transmission héréditaire monarchique du pouvoir. Mais c'est seulement en 1944 et 1945 que les femmes et les militaires obtiennent le droit de vote et c'est en 1962 que l'élection au suffrage universel direct du président est adoptée par référendum. Le suffrage universel est le droit pour tous les citoyens, indépendamment de leurs revenus, de leur position sociale ou de leur sexe, d'être électeurs et éligibles, il est direct lorsque les électeurs votent eux-mêmes pour élire leurs représentants parmi les candidats à l'élection. Contrairement au suffrage universel indirect, il n'y a pas élection d'un corps intermédiaire de grands électeurs.

Extraits

[...] Le suffrage universel direct est-il garant de la démocratie ? En France, le suffrage universel masculin fut adopté définitivement en 1848 après la fin de la monarchie de Juillet et l'institution de la République et a d'abord été créé dans le but de supprimer la transmission héréditaire monarchique du pouvoir. Mais c'est seulement en 1944 et 1945 que les femmes et les militaires obtiennent le droit de vote ; et c'est en 1962 que l'élection au suffrage universel direct du président est adoptée par referendum. [...]

[...] Alors qu'à l'époque de l'instauration du suffrage universel, les républicains étaient opposés à ce système, car ils jugeaient le prolétariat incapable de participer à la vie politique de la France et de faire des choix. Le suffrage universel est l'expression de la citoyenneté d'un État. La citoyenneté est le statut juridique d'une personne à laquelle est reconnue une égalité de droits et de devoirs avec les autres personnes ; et corresponds avant tout à un statut qui confère des droits et des obligations à ceux qui deviennent citoyens. C'est la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 qui marque en France la naissance des citoyens. [...]

[...] L'élection est la base d'une démocratie. En tenant compte de l'augmentation de l'abstention et du vote blanc ces dernières années on pourrait se demander si le fait de tenir compte du taux de vote blanc et d'abstention ne permettrait pas de rendre le suffrage universel davantage démocratique. Une majorité de votes blancs lors d'une élection pourrait peut-être donner lieu à une nouvelle élection ce qui rendrait l'élection plus légitime, ainsi le peuple se sentirait plus prit en compte par le gouvernement. [...]

[...] Ce n'est pas tellement démocratique, car le suffrage universel direct est ouvert aux citoyens, mais pas aux étrangers vivants et travaillant en France depuis toujours, ni aux Européens. De plus, tous les citoyens français ne sont donc pas considérés comme aptes à voter, et l'ensemble du peuple français n'est pas amené à décider du sort du pays dans lequel ils vivent, ici, la France. De plus, le suffrage universel n'a pas toujours été une caractéristique essentielle d'une démocratie. En effet, la démocratie est née dans les cités grecques aux VIe et VIIe siècles avant Jésus-Christ. [...]

[...] Pour conclure, on peut dire que le suffrage universel direct est essentiellement démocratique puisqu'il est considéré comme le symbole d'un régime démocratique, l'exercice de la citoyenneté d'un État et qu'il permet au peuple d'exprimer leur volonté ; malgré quelques dysfonctionnements. En effet, il ne permet pas à l'ensemble d'une population à participer à la vie publique et politique d'un pays, et qu'il n'est pas utilisé de la même manière et pas toujours démocratiquement dans le monde comme c'est le cas de certains pays orientaux. Le suffrage universel direct induit une présidentialisation du régime dont il fait partie. [...]