Sport, politique, France, 1870, fin des années 1980, pratiques sportives, institutionnalisation du sport, enjeux politiques du sport, la Patriotique, la Revanche, Union des sociétés de gymnastique de France, massification du sport
Les pratiques sportives se développent seulement tardivement en France, au tournant du 20e siècle. Jusqu'alors, de rares activités (comme l'équitation ou l'escrime) étaient pratiquées exclusivement par les "hautes sphères" de la population. Ces aristocrates les vivaient comme des moments de loisir.
Cependant, de 1870 à la fin des années 1980, il semble que le sport acquière une dimension de phénomène de masse : le nombre de clubs sportifs et le nombre de membres ne cessent d'augmenter, sans parler du nombre des spectateurs qui assistent à des événements sportifs ou prennent connaissance de la presse spécialisée. Le sport concerne une part toujours grandissante de la population, en conséquence il acquiert également de multiples intérêts politiques. Ces intérêts concernent non seulement la politique intérieure du pays, mais aussi les rapports politiques que la France entretient avec les autres États.
[...] Au terme de cette analyse, il semble que l'on puisse dénombrer un certain nombre d'enjeux politiques liés au sport : en termes de relations internationales, d'évolution des inégalités, d'instrumentalisation politique, de cohésion nationale, mais aussi des enjeux de santé collective. En raison de ces enjeux politiques, l'État n'a cessé d'encadrer les pratiques sportives. Ces stratégies d'encadrement se manifestent aujourd'hui par la lutte contre les « dérives sportives » telles que le dopage ou les violences des supporters (hooliganisme). L'importance du sport comme fait social permettant de tous les Français ne décline pas après les années 1980, comme en témoigne l'intensité de l'engouement national des Français après la victoire à la coupe du monde de football en 1998. [...]
[...] Sport et politique en France (1870 - fin des années 1980) Les pratiques sportives se développent seulement tardivement en France, au tournant du 20e siècle. Jusqu'alors, de rares activités (comme l'équitation ou l'escrime) étaient pratiquées exclusivement par les « hautes sphères » de la population. Ces aristocrates les vivaient comme des moments de loisir. Cependant, de 1870 à la fin des années 1980, il semble que le sport acquière une dimension de phénomène de masse : le nombre de clubs sportifs et le nombre de membres ne cessent d'augmenter, sans parler du nombre des spectateurs qui assistent à des événements sportifs ou prennent connaissance de la presse spécialisée. [...]
[...] Certains hommes politiques notamment à gauche critiquent une instrumentalisation du sport : les actualités sportives étant très largement diffusées par les médias (journal L'Equipe depuis 1946, radio, télévision depuis les années 1960) seraient devenues une forme « d'opium du un moyen de faire oublier aux Français toutes les autres « mauvaises nouvelles ». Enfin, les pouvoirs politiques conservent un contrôle sur le sport, comme élément d'importance en ce qui concerne les relations internationales. En effet, les réussites sportives confèrent à une nation un certain prestige international. Par exemple, lorsque la France ne remporte que cinq médailles aux Jeux olympiques de 1960, la presse évoque une « humiliation ». [...]
[...] Au début du 20e siècle, on assiste également à la création d'événements sportifs internationaux (les Jeux olympiques en 1896, le Tour de France en 1903) et au développement de la presse spécialisée. Ces évolutions annoncent les tendances de l'entre-deux- guerres. II. Années 1920 Années 1950 : accentuation de l'instrumentalisation politique du sport La période 1918 années 1950, est caractérisée par l'avènement du sport comme phénomène de masse, comme « sport-spectacle » réunissant toujours davantage de participants et de spectateurs. Cela explique que le sport soit employé comme un instrument politique et parfois à des fins de propagande. A. [...]
[...] Cela se manifeste tout d'abord dans le cas des ouvriers. Au début du siècle, le sport était quasiment exclusivement réservé aux classes les plus favorisées. Or on observe une démocratisation progressive des pratiques sportives. Cette réduction des inégalités face au sport concerne également les femmes : exclues du monde sportif au début du 20e siècle, elles remportent quelques combats dans ce domaine entre 1920 et les années 195. Par exemple, Alice Milliat, mène une campagne pour la participation des femmes aux Jeux olympiques. [...]
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