En Europe, les sondages politiques portant sur les intentions de vote apparaissent après 1945 pour la Grande-Bretagne et à partir de 1960 pour la France. En effet, en France, les premiers sondages sont réalisés par l'IFOP (institut français d'opinion publique) dès 1938-1939. Pourtant, il faut attendre les années 60 pour voir accorder aux sondages préélectoraux tout l'intérêt qu'ils méritent. Deux dates sont à retenir : décembre 1965 où un institut de sondages annonce que le général de Gaulle ne sera pas réélu au premier tour de l'élection présidentielle et 1969, date du référendum négatif sur la régionalisation et la réforme du Sénat, échec annoncé 5 jours avant la date du référendum par un institut de sondages.
Aujourd'hui la pratique des sondages est devenue une véritable institution dans les démocraties libérales pour consulter l'avis populaire dans des domaines très variés tels que l'économie, la politique, le social ou le culturel. Effectivement, la définition propre des sondages est celle « d'une enquête ponctuelle réalisée auprès d'un échantillon représentatif de la population étudiée ». Ils permettent ainsi à la population de s'exprimer sur un sujet précis.
Aujourd'hui énormément de sondages sont publiés, commentés, appréciés ou dénigrés, mais finalement on peut se demander quelle est la vraie valeur de ces sondages, si leur fonction première de représenter la majorité de l'opinion publique est bien réelle.
[...] Toute cette pratique a des conséquences sans que cela paraisse sur les résultats des sondages baromètre En effet, lorsque l'on va questionner le téléspectateur pour un sondage visant à apprécier les hommes politiques, on va lui citer plusieurs noms certains lui seront inconnus mais le plus dérangeant et que le sondé va se replier vers cette personnalité qu'il a vu à la télé et qu'il lui semblait si sympathique au détriment des autres personnalités qui n'ont pas bénéficié d'un passage sur un plateau télé. Les résultats de ces sondages ne sont donc pas réels puisqu'ils reposent sur une opinion fictive créée par la télévision. D'où notre conclusion que les sondages fabriquent l'opinion et qu'ils ne la retranscrivent pas. [...]
[...] Peu de personnes refuseraient un supplément gratuit. On peut donc dire que les réponses sont largement produites par les circonstances d'où l'importance des erreurs dans les résultats. Tout ce développement nous amène à la constatation et également à la contestation que la majorité des sondages n'ont en réalité aucun intérêt puisque les résultats qu'ils donnent ne sont pas si fiables que cela et qu'au final ils ne nous apprennent pas grand-chose. La critique des questions dans les sondages ne s'arrête pas à ces deux critères. [...]
[...] Ces derniers sont apparus récemment. Effectivement, les sondages sont nés aux Etats-Unis dans les années 30. Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, ils sont apparus dans le domaine politique avant d'être appliqués dans le domaine commercial. C'est à la fin des années 20 et au début des années 30 qu'est venue l'idée, aux Etats-Unis, d'appliquer la théorie statistique de l'échantillonnage à la conduite du vote de paille pour préfigurer les résultats possibles d'une élection. George Gallup devient célèbre en 1936, car il avait conclu, avec succès, que le président Roosevelt serait réélu pour un second mandat. [...]
[...] Notre exposé est réalisé dans une perspective politique, nous n'aborderons les sondages boursiers, ni les sondages qui servent à la recherche scientifique. I. les sondages: entre outil de consultation et influence des gouvernés Le sondage consiste d'abord en un outil d'information, les renseignements qu'il amène s'adressent tant aux citoyens qu'aux hommes qui les gouvernent et ce, dans des perspectives différentes. A. Le Statut social du sondage Le sondage est un atout pour les citoyens dans la mesure où il répond à la logique démocratique de participation du citoyen, ici, participation à la construction de la réalité sociale; mais aussi parce qu'il peut les aider dans leur choix Attention toutefois, parfois le sondage dévie de son objectif principal d'information: il oriente le citoyen, a influence sur lui; cela est particulièrement visible lors des campagnes électorales Le sondage comme outil de participation et d'aide à la décision D'une part, les sondages sont un outil de participation des citoyens. [...]
[...] Les instituts annoncent donc généralement des résultats qui sont faux et ce pour influencer l'opinion publique. En effet même si de nombreuses personnes ne consultent pas les sondages dans la vie de tous les jours, lorsque les sondages se passent avant une élection présidentielle ou à un moment de crise, les citoyens se laissent plus facilement convaincre par ce qui est avancé. Ainsi les sondages ont un effet pervers car en plus de donner une fausse réalité, ils créent une spirale malsaine où les citoyens se laissent prendre et finissent par croire ce qui est avancé. [...]
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