En France, en 1791, le droit de suffrage dans les assemblées primaires était accordé aux citoyens dont l'impôt équivalait au moins à trois journées de travail, mais pour disposer du droit de suffrage dans les assemblées de second degré, qui élisaient les représentants, il fallait être propriétaire ou locataire d'une propriété d'un revenu équivalent à 150 ou 200 journées de travail. Le suffrage universel sera établi en 1793, mais ne sera pas appliqué, le cens est alourdi en 1815 finalement le suffrage universel sera établi de nouveau en 1848 et ne sera plus remis en cause.
Les démocraties directes sont l'exemple type de l'expression des citoyens. Seulement, ces dernières sont possibles que dans des micros États dotés d'une petite population comme peut l'être la Suisse. Les États disposant d'une plus forte démographie, ou d'un plus vaste territoire, comme la majorité des États occidentaux, ont opté pour un autre d'organisation électorale. Avec l'apparition, de la démocratie représentative corrigée, le peuple élit des représentants, ces derniers agissent en leurs noms, on peut parler de démocratie semi-directe lorsque des aménagements y sont apportés.
[...] Le scrutin uninominal à un tour est extrêmement déformateur. La raison en est simple. Pour disposer de la majorité parlementaire, il suffit de l'emporter, même avec une marge très étroite dans la majorité des circonscriptions. Si un État comporte 500 circonscriptions de électeurs, il suffirait pour l'emporter d'obtenir 501 voix dans 251 circonscriptions même si l'on n'obtenait aucune voix dans les 249 circonscriptions restantes. Le parti vainqueur obtiendrait la majorité des sièges bien que son concurrent ait obtenu près des deux tiers des voix. [...]
[...] Malgré cela, ce système de scrutin favorise la stabilité gouvernementale puisque la coalition au pouvoir sait qu'elle doit rester unie si elle veut remporter les futures élections. B. Représentation proportionnelle : la recherche d'une représentation plus démocratique Accorder aux partis en présence un nombre de sièges proportionnel au nombre de vois qu'ils ont obtenues. Ce type de scrutin vise à la représentation la plus exacte possible de toutes les nuances de l'opinion. Il est organisé sur la base d'un scrutin de liste à un seul tour. [...]
[...] Il en utilise un en faveur d'un candidat dans le cadre d'un scrutin majoritaire et l'autre en faveur d'une liste dans le cadre de la représentation proportionnelle. La moitié des membres du Bundestag est élue au scrutin uninominal majoritaire dans le cadre de circonscriptions, l'autre moitié est élue dans le cadre des Lànder à la représentation proportionnelle, mais la représentation globale des partis au Bundestag doit être proportionnelle aux votes obtenus par les listes. Le système est donc en fait proportionnel et l'utilisation du scrutin majoritaire a pour seul intérêt de permettre la personnalisation du scrutin. [...]
[...] Il est donc nécessaire d'opérer une seconde répartition. La seconde opération consiste en la répartition des restes. La répartition des restes peut être opérée au niveau national. Les restes locaux en voix et en sièges sont cumulés et donnent lieu à une répartition entre des listes nationales des partis. Outre le fait que cette méthode contribue à la multiplication des partis politiques puisqu'un petit parti, qui n'a pas d'espoir d'obtenir de siège au niveau local, peut toujours bénéficier de la répartition nationale en cumulant ses voix locales, elle conduit à faire élire des candidats qui ne se sont pas réellement présentés devant les électeurs dans la mesure où ils figuraient uniquement sur des listes nationales. [...]
[...] On constate que la proportionnalité est toute relative puisqu'avec voix, C aura deux sièges tandis qu'avec voix, D n'en aura qu'un. La répartition des restes selon la méthode des plus forts restes avantage les petits partis politiques. La répartition des restes selon la méthode de la plus forte moyenne consiste à diviser le nombre de voix obtenues par chaque liste par le nombre de sièges obtenus par celle-ci plus un. On obtient ainsi la moyenne des voix qu'aurait chaque liste si l'un des sièges à pourvoir lui était attribué. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture