Depuis la découverte de l'échantillonnage représentatif, les sondages n'ont cessé d'étonner par la précision de leurs estimations des futurs résultats. Toutefois, le début des sondages en France a été difficile, en effet les politiques ont longtemps considéré qu'il était impossible qu'à partir uniquement de 1000 personnes interrogées que l'on obtienne un véritable baromètre de l'opinion publique. Comme vous l'avez compris à leur début les sondages n'étaient pas pris aux sérieux et il a alors fallu attendre l'élection de 1965 pour que ceux-ci trouvent enfin leur légitimité en France. Lors de cette élection, il y avait trois principaux candidats (De Gaulle, Mitterrand et Lecanuet) et l'issue de cette élection était assez incertaine. Les premiers sondages ont alors montré une chose impensable à l'époque : le général De Gaulle en ballotage et les résultats leur ont donné raison. C'est ainsi que les sondages ont gagné en crédibilité auprès de l'opinion publique. Très vite les sondages sont devenus un outil indispensable pour les hommes politiques que ce soit pour évaluer leur côte de popularité ou encore pour estimer les futurs résultats d'une élection. Pour preuve, on cite souvent les français comme champions du monde de sondage avec plus d'un millier de sondage politique effectuée chaque année. Ceci montre parfaitement l'intégration du sondage dans la culture française au cours des quarante dernières années. De nos jours, chaque parti possède son propre conseiller d'opinion ou encore ses propres spécialistes en communication.
Lors de ces dernières années, les sondages n'ont cessé d'être utilisés et une question s'est alors posée : les sondages ne deviendraient ils pas des créateurs d'opinion. Bien entendu, les sondages ne sont que des estimations et les français sont libres de les regarder ou non. Cependant, certaines personnes comme Michel Rocard vont jusqu'à dire que : « la manière dont les sondages sont utilisés lors des élections présidentielles, c'est pour moi un détournement de démocratie ».
[...] Lors de cette élection, il y avait trois principaux candidats (de Gaulle, Mitterrand et Lecanuet) et l'issue de cette élection était assez incertaine. Les premiers sondages ont alors montré une chose impensable à l'époque : le général de Gaulle en ballotage et les résultats leur ont donné raison. C'est ainsi que les sondages ont gagné en crédibilité auprès de l'opinion publique. Très vite les sondages sont devenus un outil indispensable pour les hommes politiques que ce soit pour évaluer leur côte de popularité ou encore pour estimer les futurs résultats d'une élection. [...]
[...] Il est vrai que les sondages sont omniprésents, cependant comme aiment à le rappeler les instituts de sondages on peut faire dire ce que l'on veut aux chiffres et ce sont les médias qui les commentent. Ceci pose un problème évident, les instituts de sondages sont souvent pris pour cible alors que ce sont souvent les médias qui sont les responsables. En effet les instituts de sondages ne font que répondre à la commande d'un client ensuite ce client est libre d'analyser son sondage comme il le désire. C'est pourquoi depuis peu certains instituts de sondage refusent de travailler avec certains médias car ils craignent de perdre toute crédibilité. [...]
[...] La technique était simple il suffisait de faire paraître deux faux sondages la veille du jour l'un en Angleterre et l'autre en Suisse montrant tout deux Jospin en tête, Chirac en difficulté et Le Pen assez haut. Ces sondages n'ont pas été publiés en France car les sondages sont interdits à partir de 23 heures le vendredi précédent une élection. Le magnifique temps du week-end de Pâques s'est chargé d'apporter le fort taux d'abstention nécessaire à l'accomplissement du stratagème Le candidat du FN a quant à lui su attendre en quelque sorte son heure et a surtout réussi à garder son électorat mobilisé. [...]
[...] Une question alors se pose les médias devaient-ils alors diffuser les sondages montrant Le Pen en forte progression, sachant que cela aurait favorisé Mr Jospin ? Il est alors difficile de trouver un coupable, entre les médias qui plaident pour l'impartialité entre les candidats et les instituts de sondages qui répondent que ce ne sont pas eux qui commandent et diffusent les sondages. De plus, n'importe quel candidat peut commander des sondages en choisissant les questions posées. Ensuite le client a le libre choix de le diffuser ou non s'il considère que le sondage l'avantagera. [...]
[...] En effet, les sondages ont tout de même permis à la politique de se moderniser et d'être rendu plus accessible aux Français. Il ne faut pas non plus oublier qu'auparavant sans les sondages, les journalistes ne pouvaient se justifier lorsqu'ils questionnaient un homme politique sur l'une de ces décisions. Alors qu'aujourd'hui, les journalistes n'hésitent pas à parler avec le président lui-même des derniers sondages montrant la baisse de sa cote de popularité dans les sondages. Ainsi les sondages ont tout de même permis une avancée dans la politique en donnant plus de pouvoir aux journalistes. [...]
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