La 5ème République est née en 1958 sous le patronage du Général de Gaulle. Notre régime politique actuel est donc, en quelque sorte, né avec le gaullisme. La droite, depuis 1958, s'est ainsi structurée autour de cet axe majeur de notre histoire qu'est le gaullisme : droite se revendiquant l'héritière de l'UDR, avec le RPR puis l'UMP ces dernières années ; droite non gaulliste, souvent assimilée à un centre droit, avec des mouvements démocrates, puis la création du grand parti non gaulliste, l'UDF, et plus récemment le Modem. D'autres tendances, voulant sortir de cette « dualité » de la droite, ont tenté, et parfois réussi ponctuellement, à s'imposer, comme le Front National de Jean-Marie Le Pen par exemple.
Même si la Constitution de la 5ème République a mis en place un pouvoir présidentiel fort, et a fait de l'élection présidentielle le moment crucial de notre vie politique, les élections législatives restent une étape importante et primordiale de notre histoire électorale puisqu'elles permettent d'élire ceux et celles qui participent à l'élaboration de la loi et qui exercent un contrôle sur l'action du gouvernement. Les législatives sont donc une étape électorale importante, et les étudier revient en quelque sorte à analyser l'évolution à la fois des forces politiques en présence mais aussi de la pratique du pouvoir (apparition de la cohabitation par exemple). Plusieurs dynamiques électorales peuvent ainsi être dégagées, et à fortiori, plusieurs évolutions qu'a connu la droite au cours de son histoire pas toujours paisible, souvent faite de lutte intestine pour obtenir le pouvoir, parfois de sursauts « unitaristes ». Même si la droite, et cela sous ses « diverses » formes, a dominé durant la 5ème république, la gauche n'est pas en reste puisqu'un Président socialiste a été par deux fois à la tête de l'Etat, et que, fait marquant de notre régime actuel, une dynamique de cohabitation s'est mise en place, comme nous le verrons.
Nous allons donc à la fois essayer de distinguer les grandes périodes de l'histoire de la droite sous la 5ème République, et ainsi plus largement, pouvoir distinguer les évolutions majeures du paysage politique français.
[...] Avec la naissance de la nouvelle république, le parti gaulliste réapparaît sous le sigle de l'UNR (Union pour la Nouvelle République) : le résultat des législatives qui suivent la réélection de De Gaulle à la tête du pays montre que le gaullisme séduit encore une grande fraction de la population (puisque l'UDR recueille au second tour 20,47% des suffrages) même si la droite non gaulliste lui est préférée de plus de 13 points. Mais cette tendance sera vite inversée : les Français appelés aux urnes en 1962 montreront en masse le soutien qu'il accorde au Général. En effet, en 1962, le Général de Gaulle demande la dissolution de l'Assemblé Nationale. Il s'agit ici de sa première grande épreuve. Pour donner plus de légitimité au Président et asseoir complètement la 5ème République même après son départ, de Gaulle soumet au référendum son projet d'élection du Président de la République au suffrage universel direct. [...]
[...] Les résultats électoraux de la Droite sous la 5ème République (1958-2002) La 5ème République est née en 1958 sous le patronage du Général de Gaulle. Notre régime politique actuel est donc, en quelque sorte, né avec le gaullisme. La droite, depuis 1958, s'est ainsi structurée autour de cet axe majeur de notre histoire qu'est le gaullisme : droite se revendiquant l'héritière de l'UDR, avec le RPR puis l'UMP ces dernières années ; droite non-gaulliste, souvent assimilée à un centre droit, avec des mouvements démocrates, puis la création du grand parti non gaulliste, l'UDF, et plus récemment le Modem. [...]
[...] Le RPR accepte de disparaître (reste de la tradition gaulliste de prédisposition à la transcendance des clivages partisans, soucis du rassemblement). Mais l'UDF se disloque dans le souci de préserver sa spécificité et d'assurer sa ligne distincte de celle du RPR. Mais néanmoins, une grande partie des cadres de l'UDF rejoigne le rassemblement, et l'UDF s'en voit affaiblit, relégué au rôle de second (voire troisième parti de droite après les présidentielles de 2002). Avec la réforme du Quinquennat de 2000, les Français vont ici voter en connaissance de cause sachant qui est à la tête du pays et ce qu'ils encourent (grâce au remodelage du calendrier électoral). [...]
[...] Une nouvelle période de cohabitation s'ouvre donc. Le principal changement par rapport à 1986 est que le Président ne dispose plus des relais nécessaires au sein de la nouvelle Assemblée, ni localement. De plus, l'évolution du PS va dans le sens d'une distension des liens ; le parti prépare en effet l'après mitterrandisme (après que la maladie du Chef de l'Etat fut rendue publique, il ne peut donc plus être un candidat potentiel à sa succession). Cette cohabitation voit Balladur nommé premier ministre et devient ainsi le chef de l'opposition, laissant ainsi la voix à Jacques Chirac de se préparer pour les Présidentielles de 1995. [...]
[...] La droite est donc largement dominante. Jacques Chirac va néanmoins choisir de dissoudre l'Assemblée deux ans après son arrivée au pouvoir, sans crise majeure qui puisse justifier son choix. Il semble le faire pour s'assurer une majorité sur le long terme. Ce qu'il ne réussit pas à obtenir ; Chirac provoque, de façon inattendue et incompréhensible, sa défaite. Les législatives de 1997 sont le fruit d'une décision présidentielle, pensant que les sondages permettraient une victoire éclatante et que celle-ci résorbera la crise politique qu'il vit alors avec son premier ministre, touché d'impopularité. [...]
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