Que reste t-il du Gaullisme ? - publié le 30/09/2010

Résumé du document

La pratique politique a cette caractéristique de toujours chercher des références du côté de l'histoire. Le Gaullisme a deux significations, pendant la Seconde Guerre mondiale être gaulliste signifie être résistant ensuite après la libération le terme "Gaullisme" prend un sens plus politique et désigne les idées politiques du général de Gaulle et de ses partisans.

Le gaullisme est cependant difficile à définir. Le Gaullisme regroupe en effet trois dimensions : historique, politique et philosophique. Cette complexité a permis au gaullisme de devenir une référence dans la vie politique française et de perdurer. En effet le général de Gaulle est mort il y a presque 40 ans et pourtant dans une enquête réalisée en octobre 2000 par l'institut de sondage SOFRES, 49 % estimait que son action pour le pays a encore des conséquences assez importantes. De même lors des élections présidentielles de 2007 le nom du général a été évoqué par plusieurs candidats aussi bien de gauche que de droite.

Dans quelle mesure ceux qui se réclament du Gaullisme sont-ils fidèles à la pensée du général de Gaulle ? Peut-on encore qualifier cela de Gaullisme ?

Extraits

[...] Pendant cette période il est nécessaire pour la droite de se restructurer à la fois dans la lignée du gaullisme mais aussi il faut se différencier pour être en accord avec la conjoncture et pour se construire à part entière. C'est dans cette optique qu'en 1976 Jacques Chirac crée le RPR, le Rassemblement pour la République. Le RPR se revendique de filiation gaulliste. la conversion libérale et européenne La mutation fondamentale est intervenue sous les présidences de Georges Pompidou et de Valery Giscard d'Estaing. Elle s'est ensuite poursuivie dans la première moitié des années 1980. [...]

[...] En 2005, il publie une réactualisation, Les droites aujourd'hui. Le gaullisme tirait ses sources d'un bonapartisme rénové et libéral. Conclusion Le gaullisme est avant tout une idée, une conception, une façon de voir la France et de concevoir le rôle de celui qui doit être son chef. Avec sa dimension historique et plébiscitaire, on aurait pu penser que le gaullisme était intimement lié à son initiateur et ne pouvait donc lui survivre ; pourtant, aujourd'hui encore, des mouvements se réclament du gaullisme et les conceptions institutionnelles de la Ve République sont toujours en place alors qu'elles ont été incarnées par des hommes bien différents. [...]

[...] Le gaullisme est ainsi à la fois une référence et une philosophie de l'action. Son principe de base c'est la primauté de la volonté, c'est la volonté qui génère la pensée et l'action, c'est la volonté qui agit sur le cours de l'histoire. Cette volonté est mise au service du progrès et de la Nation, point de rencontre entre la volonté d'un homme et la volonté d'un peuple Des partis qui se revendiquent gaullistes Depuis la disparition du RPR des mouvements attachés à la pureté de la doctrine gaulliste entretiennent la flamme. [...]

[...] Peut-on encore qualifier cela de gaullisme ? Nous verrons qu'après la mort du général, la droite s'est transformée progressivement, d'abord vers une forme de néo gaullisme, puis avec la création de l'UMP, rupture. Mais que cependant l'héritage et l'image du général de Gaulle sont toujours présents dans la vie politique et dans l'imaginaire des Français. Le néo-gaullisme Trouver une nouvelle stratégie pour la Droite Après la mort du général ses successeurs vont être confrontés à un problème, celui de l'héritage. [...]

[...] II/L'UMP ou la fin du gaullisme ? A/La difficulté d'imaginer la politique du général L'UMP est créé après le premier tour des élections présidentielles en 2002 pour soutenir Jacques Chirac et rassembler les différentes forces de droite et du centre. L'UMP signifie d'abord Union pour la majorité présidentielle, puis perdant de son sens après les élections, l'UMP devient l'union pour un mouvement populaire. Pour beaucoup la création de l'UMP représente la fin du gaullisme. La droite française s'est banalisée dans les droites européennes. [...]