Le régime présidentiel américain

Thèmes abordés

Régime, présidentiel, américain, politique

Résumé du document

Les Etats Unies d'Amérique ont été le premier pays à se doter d'une Constitution en 1787, ouvrant la voie à un mouvement constitutionnel dans l'ensemble des Etats Européens. Conscient des défauts du système parlementaire Britannique en construction, et au fait des théories de séparation des pouvoirs de Montesquieu ou Locke, les Pères Fondateurs ont choisi de créer un système spécifique pour leur jeune Nation : Le régime présidentiel.
Il faut entendre par le terme régime, l'idée d'un mode de gouvernement d'un Etat et les relations établies entre les institutions politiques. La forme de gouvernement choisie par les Etats Unis est de type présidentiel. Autrement dit c'est un régime basé sur une séparation stricte des pouvoirs, motivée par une méfiance à l'égard du pouvoir législatif, et un refus catégorique de la monarchie. Il faut bien sûr procéder à une distinction avec le régime parlementaire, qui se caractérise lui, par une responsabilité réciproque du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif. Les Etats Unis ont fait un choix radicalement différent, ne soumettant aucun des pouvoirs à une responsabilité autre que devant le peuple. Cette théorie a néanmoins connu d'inévitables aménagements et interprétations et ce, dés le début de son application par le premier des Présidents, George Washington. Il est donc évident que ces évolutions amènent à s'interroger sur l'actualité du système voulu par les Pères Fondateurs

Extraits

[...] La prédominance présidentielle sur le Congrès. Le Chef de l'Etat a la possibilité d'apposer son veto à un texte émis par le Congrès. (recrudescence du veto présidentiel). Il influe ainsi sur le processus législatif. Malgré la stricte séparation des pouvoirs affichée, il est clair que l'initiative législative revient en grande partie au Président, qui joue de son influence sur les membres du Congrès pour mener des projets de loi. Il possède un droit de message pour convaincre les membres du Congrès. [...]

[...] En effet, la genèse du régime présidentiel depuis 1787 permet une meilleure appréhension de sa construction et de ses mutations. Ainsi, il faut bien noter l'influence majeure du mouvement d'émancipation, à l'égard de l'emprise Britannique, dans l'élaboration d'un système basé sur la méfiance du pouvoir législatif. Il faut également noter les évolutions du système durant ces deux siècles, reflets des évènements internes et externes à la société. Ces transformations ont conduit à une position de force successive du Président et du Congrès. [...]

[...] L'Histoire politique américaine répond d'un mouvement oscillatoire, alternant puissance du Congrès et prédominance Présidentielle. Ainsi, il semble que l'équilibre passe par une prédominance de l'un sur l'autre sans jamais s'inscrire dans la durée. Pour autant l'intrusion de l'un dans les compétences de l'autre, semble mettre à mal l'idée de stricte séparation des pouvoirs du la théorie présidentielle. Ces dernières années ont cependant marquées l'avantage du Président, afin de répondre à la position internationale des Etats Unis. La prédominance successive et la confusion des frontières entre les pouvoirs, caractéristiques du nouveau régime présidentiel. [...]

[...] La politique intérieure comme extérieure. Les Pères fondateurs ont voulu donner une position particulière au Congrès en plaçant son statut en tête de la Constitution avant celui du Président (l'article premier concerne le pouvoir législatif. Le pouvoir exécutif ne fait l'objet que de l'article second). La Présidence une autorité fédérale centrale Le Président est le seul possesseur du pouvoir exécutif : c'est un pouvoir exécutif monocéphale Il est assisté dans sa tache par des Secrétaires d'Etat qui agissent comme des collaborateurs directs. [...]

[...] Ces dernières années, on note la prédominance du Président au détriment du Congrès pour des raisons d'interventions militaires ou économiques dû à la crise. Cependant le régime Présidentiel est basé sur un équilibre des pouvoirs qui résulte du caractère éphémère des dominances de chacun des pouvoirs, condamnés à l'alternance. Le Congrès n'est pas pour autant effacé il reste important (exemple : Intervention d'Angela Merkel devant le Congrès en 2009 affirme la position du parlement ; L'élection des mid-terms en Octobre oblige le Président démocrate à plus de négociations avec un Congrès majoritairement Républicain). [...]