référendum, 30 septembre 2018, république de Macédoine, ancienne république yougoslave de Macédoine, Zoran Zaev, Aléxis Tsipras, Grèce, organisation des nations unies, Soleil de Vergina, Gjorge Ivanov, Loïc Tregoures, A. Tsípras, UE Union européenne, Union Sociale-démocrate
Dimanche 30 septembre 2018, un référendum s'est tenu en Macédoine concernant l'accord signé le 17 juin 2018 par les gouvernements : grec et macédonien, qui propose de renommer officiellement l'"Ancienne République yougoslave de Macédoine" (nom officiel de la Macédoine dans les instances internationales actuellement) "République de Macédoine du Nord". Le camp soutenant le changement de nom du pays a recueilli un peu plus de 90 % des suffrages. Bien que la validité soit contestée par l'opposition à la coalition au pouvoir du fait de la faiblesse de la participation, ce référendum pourrait bien changer durablement les institutions du pays, notamment en permettant l'intégration de la Macédoine à l'UE.
[...] Ainsi, en encourageant le Parlement à valider définitivement le vote, Zoran Zaev fait fi des des électeurs n'ayant pas été votés. Quant à l'opposition, elle veut paralyser une procédure qui a pourtant été engagée par un dirigeant élu indirectement par les électeurs au terme d'élections législatives, procédure par ailleurs approuvée par la majorité absolue de la représentation nationale dans le courant du mois de juillet. [...]
[...] Le référendum du 30 septembre 2018 en République de Macédoine, ou Ancienne république yougoslave de Macédoine Note d'actualité Dimanche 30 septembre 2018, un référendum s'est tenu en Macédoine concernant l'accord signé le 17 juin 2018 par les gouvernements : grec et macédonien, qui propose de renommer officiellement l'« Ancienne République yougoslave de Macédoine » (nom officiel de la Macédoine dans les instances internationales actuellement) « République de Macédoine du Nord ». Le camp soutenant le changement de nom du pays a recueilli un peu plus de des suffrages. [...]
[...] La signature de l'accord Dès les jours qui ont suivi la signature de l'accord, l'opposition nationaliste s'est vivement exprimée à l'Assemblée de Macédoine, en s'abstenant lors du vote de ratification du référendum, finalement validé par la majorité. Le président de la République, Gjorge Ivanov, a refusé de ratifier définitivement l'accord en signe de protestation, parce qu'il « viole la Constitution », et l'estimant « dommageable » pour son pays15. Son refus sera finalement contourné par la majorité, qui fait signer l'accord par le président de l'Assemblée le 5 juillet à la suite d'un second vote, avant de faire voter une loi référendaire le 30 juillet, validant l'organisation du scrutin deux mois après, que le président appellera à boycotter. [...]
[...] La séparation des pouvoirs En effet, en Macédoine, la séparation des pouvoirs est souple14. Comme le dispose l'article 90 de la Constitution, le Gouvernement et son président sont investis par l'Assemblée de Macédoine, qui est composée de 121 députés élus pour 4 ans. Cette Assemblée, qui est par ailleurs la seule chambre du pays, peut également censurer le Gouvernement, dès lors qu'une motion de défiance est adoptée à la majorité absolue des députés (61). Si le Parlement est monocaméral, l'exécutif est lui bicéphale, le Chef de l'État étant le président de la République, élu pour 5 ans au suffrage universel, et dispose de prérogatives limitées à la politique extérieure (négociations d'accords internationaux, nominations des ambassadeurs, chef des armées À l'heure actuelle, le président du Gouvernement, Zoran Zaev, et le président de la République, Gjorge Ivanov, sont issus de partis opposés, respectivement l'Union sociale-démocrate de Macédoine, et le Parti démocratique pour l'unité nationale macédonienne. [...]
[...] Cet accord stipule que la République de Macédoine soit renommée « République de Macédoine du nord », mais aussi que la langue macédonienne soit reconnue à l'Organisation des Nations unies, ou encore que le Soleil de Vergina ne soit plus présenté comme un symbole macédonien dans l'espace public en Macédoines. Surtout, l'accord stipule aussi que la Grèce ne bloquera plus la procédure d'adhésion de la Macédoine à l'Union européenne et à l'OTAN. Le jour de la signature de l'accord, ratifié par les ministres des Affaires étrangères des deux pays le 17 juin 2018 au Lac Prespa13, le président du Gouvernement de Macédoine a affirmé que celui-ci serait soumis à un référendum en son pays, le 30 septembre 2018. [...]
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