Depuis plusieurs décennies, nous avons assisté à de grandes modifications dans l'ordre politique belge, caractérisées par des apparitions, des disparitions ou encore des transformations au sein des formations politiques. Nous nous proposons ici d'examiner le phénomène particulier de la transformation du Parti Social Chrétien en Centre Démocrate Humaniste.
À l'origine de la transformation opérée par le PSC, nous pouvons relever deux types de causes.
Les causes structurelles de cette mue sont au nombre de quatre. Celles-ci concernent l'identité du parti ainsi que le contexte dans lequel il évolue. Premièrement, l'adhésion au PSC est liée à sa forte identité religieuse. En effet, comme son nom l'indique, le Parti Social Chrétien est le canal électoral de l'ancien pilier catholique. L'une des causes est la sécularisation de la société. En effet, depuis les années 1960, le PSC remarque qu'il a perdu le monopole de la représentation des catholiques.
La sécularisation entraîne diverses conséquences. Tout d'abord, l'organisation du pilier catholique elle-même est moins regardante sur le plan idéologique, ce qui conduit à une laïcisation progressive de son personnel. Ensuite, une distanciation progressive par rapport aux normes de l'Église, et ce autant sur le plan éthique que religieux. On considère davantage l'identité spirituelle comme une chose personnelle. Et donc, le message du pilier tient à des valeurs qui ne sont plus spécifiquement chrétiennes. Enfin, les différents cercles du pilier remarquent la diminution du nombre de ses membres ainsi que le vieillissement de ses militants. Le phénomène pose problème car la jeune génération ne prend pas la relève. Les jeunes forment un électorat volatil. En conclusion, vu la diminution croissante de la pratique religieuse et la mue des identités par rapport aux croyances, le parti assiste à l'érosion de l'identité chrétienne.
[...] Au niveau des différentes instances du parti est créé un bureau politique qui veille à la coordination. Le troisième étage est constitué du staff du PSC, qui gère les dossiers politiques au quotidien. Le parti évoque également le soutien des citoyens intéressés aux projets mis en œuvre, il s'agit de personnes non membres mais qui se joignent aux adhérents et aux instances sur le terrain. En conclusion, l'amélioration de la coordination se marque par une centralisation du pouvoir de la direction. [...]
[...] Quarto, le CDH entend également modifier les pratiques politiques, notamment dans l'optique du principe de bonne gouvernance. La transformation touche la réduction des cumuls de mandats, le renforcement des incompatibilités, la question de la compétence des mandataires du service public et surtout l'insertion d'une éthique politique. Ces changements ont pour but d'accroître la transparence et l'efficacité de la gestion publique. Quinto, toujours dans les termes du discours de la présidente, le parti participe à la rationalisation des outils publics. Ce changement touche également au désir d'efficacité en supprimant les doubles emplois, en diminuant le nombre de ministres, mais vise également la réforme des intercommunales, où l'on opère des fusions ainsi que des réductions de personnel. [...]
[...] Secundo, ce manifeste témoigne de trois inflexions du parti. D'abord le parti n'a plus seulement pour ambition l'exercice du pouvoir. Ensuite, il ne se revendique plus comme un parti à vocation chrétienne ; il entend s'ouvrir à d'autres horizons. Et enfin, le centrisme un autre ancien principe fédérateur du PSC est redéfini. Le centre signifie dès lors, une représentation des valeurs non matérialistes. Ce changement montre que le parti décide de se positionner sur un autre clivage, celui entre matérialistes et post-matérialistes. [...]
[...] Cette manœuvre ravive l'image du CDH comme un parti inattractif. Ces différentes difficultés ont à nouveau troublé le CDH dans sa transformation. Mais le parti connaît un second sursaut qui lui permet d'aller plus avant dans la réalisation de son projet politique. Les difficultés dès lors énoncées, considérons les moyens et méthodes que le parti a utilisés pour accomplir sa transformation en adoptant un nouveau programme, un repositionnement et en se redonnant une image, qui comme démontré précédemment lui faisait défaut. [...]
[...] Les causes structurelles de cette mue sont au nombre de quatre. Celles-ci concernent l'identité du parti ainsi que le contexte dans lequel il évolue. Premièrement, l'adhésion au PSC est liée à sa forte identité religieuse. En effet, comme son nom l'indique, le Parti Social Chrétien est le canal électoral de l'ancien pilier catholique. L'une des causes est la sécularisation de la société. En effet, depuis les années 1960, le PSC remarque qu'il a perdu le monopole de la représentation des catholiques. La sécularisation entraîne diverses conséquences. [...]
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