Si les promesses sont tenues, la République de Guinée devra normalement procéder aux élections législatives et à l'élection présidentielle avant la fin de l'année 2009. Plus précisément en octobre et décembre 2009. A notre avis, il est peu probable que l'on puisse respecter ces délais et organiser, dans les règles, des élections dignes de foi. Les raisons qui président à ce pessimisme sont multiples et diverses. Rappelons pour commencer qu'il n'est pas indiqué d'inclure la saison des pluies dans un calendrier électoral. C'est dire que les mois de juin, juillet et août seraient à déduire du temps qui nous sépare de l'échéance prévue. Le temps restant sera-t-il suffisant ?
Nous savons que les élections coûtent cher et que dans la situation actuelle de la Guinée, aux dires des responsables politiques eux-mêmes, les caisses de l'Etat sont vides. Par ailleurs, de nombreux problèmes d'urgence sont en attente. Il en est notamment ainsi du cas des enseignants contractuels qui ne sont pas payés depuis bientôt un an. Il en est également ainsi de certains retraités qui courent après leurs maigres pensions depuis plusieurs mois. Les pressants besoins d'électricité et d'eau fortement ressentis à travers le pays impliquent des réponses promptes ; mais cela coûte cher, et on n'a pas d'argent, etc., etc.
Pour simplifier la démarche et éviter l'aspect rébarbatif d'un exposé traditionnel, nous avons donc choisi de donner la parole à ces deux personnages clefs de toute élection démocratique : le candidat qui sollicite un mandat d'une part, le citoyen détenteur du pouvoir de suffrage d'autre part. Au sortir de ce dialogue, nous tenterons de mettre en exergue les principaux problèmes évoqués ainsi que les conséquences du non-respect de certaines règles. Ce faisant, nos observations porteront à la fois sur les élections en général et sur le cas particulier de la Guinée qui nous préoccupe au tout premier plan.
[...] Ce sont des choses qui sont à la portée de tout le monde. Même un singe peut faire un programme de gouvernement Ou bien encore, on nous rétorquait : si tu te mets à parler de projet ou de programme de gouvernement personne ne t'écoutera. Surpris, indigné et inquiet devant de tels propos tenus par des représentants de partis politiques à la veille des premières élections pluralistes en Guinée, nous eûmes comme un sursaut de conscience face au danger qui menaçait le pays. [...]
[...] Il était prêt à mettre ses compétences au service de tous, particulièrement au service de ses colocataires de l'immeuble où il habitait, dans une ville de la province française. Et voilà que se pose un certain nombre de problèmes au niveau des espaces communs de son lieu de résidence. Un jour, il reçut une convocation à l'assemblée des locataires pour tenter de résoudre ces problèmes d'inconfort qui avaient tendance à perdurer. Il répondit à la convocation avec la ferme intention de rester un simple observateur. Pendant les débats, il demanda néanmoins la parole pour donner son avis sur certains des problèmes évoqués. [...]
[...] Il y a au moins deux raisons à cela. La première est inhérente à la nature de la politique. Ne la définit-on pas aussi comme l'ensemble des moyens que des êtres humains se donnent pour régler collectivement leurs problèmes ? Vue sous cet angle, la politique privilégie l'intérêt général. Et le responsable politique est perçu plus comme un commis de l'Etat qu'un homme d'affaires. Sur le plan pratique, cela signifie que sans négliger les réponses particulières, il doit d'abord et avant tout s'atteler à la satisfaction des besoins les plus largement ressentis dans l'ensemble du pays. [...]
[...] Ces remarques viennent à point nommé pour la suite de cette réflexion consacrée au bipartisme qui passe de plus en plus pour une panacée mondiale. Nous verrons comment. Indications bibliographiques Burdeau Georges, La démocratie, éd. Du Seuil p.9 DUCOMTE Jean Michel, Les Essentiels, Milan. Les Journaux télévisés de Guinée par Télédiaspora Quelques numéros de Horoya On dénombre actuellement quatre -vingt- un partis politiques agréés en République de Guinée. La démocratie, G. Burdeau, Ed. Seuil Notre Electeur interviewé dirait plutôt, parce qu'il n'est pas informé, des tas de droits Ce qui prouve l'impérieuse nécessité d'informer et de former les citoyens pour éviter quelques barbarismes terminologiques. [...]
[...] Mais la pertinence de votre question va plus loin encore. En effet, les principes de fonctionnement de la démocratie représentative sont eux-mêmes pour beaucoup dans la faible participation des citoyens aux élections organisées dans leur pays. Nous avons vu, avec une grande satisfaction, l'extension du droit de vote à toutes les couches sociales, sous réserve de certaines conditions expressément mentionnées dans les dispositions officielles de chaque pays. Mais paradoxalement, pourrais-je dire, certaines des mêmes dispositions donnent aux électeurs la possibilité de ne pas voter s'ils estiment que les conditions ne sont pas remplies pour qu'ils accordent leur assentiment aux candidats qui sollicitent leur soutien. [...]
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