« Beaucoup de nos concitoyens se posent la question de savoir comment fonctionneront les pouvoirs publics. À cette question, je ne connais qu'une seule réponse, la seule possible, la seule raisonnable, la seule conforme aux intérêts de la Nation : la Constitution, rien que la Constitution, toute la Constitution. » C'est par ce message adressé aux Parlementaires de l'Assemblée Nationale que le président de la République, François Mitterrand, le 8 avril 1986, en vertu de l'article 18 de la Constitution, compte interpréter la « coexistence institutionnelle », la cohabitation.
Celle-ci est une situation politique et institutionnelle résultant de la perte de la majorité de l'Assemblée Nationale par le Président de la République, conduisant à un retour au parlementarisme dans nos institutions.
[...] Le président en période de cohabitation Beaucoup de nos concitoyens se posent la question de savoir comment fonctionneront les pouvoirs publics. À cette question, je ne connais qu'une seule réponse, la seule possible, la seule raisonnable, la seule conforme aux intérêts de la Nation : la Constitution, rien que la Constitution, toute la Constitution. C'est par ce message adressé aux Parlementaires de l'Assemblée Nationale que le président de la République, François Mitterrand, le 8 avril 1986, en vertu de l'article 18 de la Constitution, compte interpréter la coexistence institutionnelle la cohabitation. [...]
[...] Le générale Mac-Mahon, mais encore le Président Millerand fut contraint à la démission, alors qu'ils possédaient un pouvoir fort. Il est donc étonnant qu'en France nous vissions une opposition entre un président et son Premier ministre, représentant de la chambre basse, qui a pu durer dans le temps, et ceux à trois reprises : de 1986 à 1988, entre François Mitterrand et Jacques Chirac, de 1993 à 1995 entre Mitterrand et Edouard Balladur et enfin de 1997 à 2002, entre Jacques Chirac et le socialiste Lionel Jospin. [...]
[...] Le président se fait leur coordinateur du prochain coup Un mouvement de rassemblement qui aboutira avec la création de l'UMP en 2002. Chirac se place en leader de l'opposition s'exprimant à plusieurs reprises sur les travaux du gouvernement avec sévérité, usant du Sénat et du Conseil constitutionnel, comme pour la Charte de langues régionales de la séance 2. Une opposition pour cette cohabitation appelée aussi 5+2. Si le président a pu avoir autant de liberté d'action dans son nouveau rôle de Premier opposant, c'est suite à une volonté du Premier ministre de ne pas blesser la fonction présidentielle. [...]
[...] Ainsi, il convient de se demander, en quoi la cohabitation redéfinit-elle la fonction du président de la République ? Si la cohabitation à mis à l'épreuve la constitution(I), elle contient cependant de nombreux enjeux politiques(II) I.L'exercice de la constitution à l'épreuve de la cohabitation La cohabitation a nécessité une nouvelle pratique des pouvoirs du président et du Premier ministre mais aussi l'arbitrage de l'Elysée comme nouveau contre-pouvoir Une nouvelle pratique des pouvoirs du président et du Premier ministre Le président de la République dispose du pouvoir de nomination du Premier ministre et du gouvernement selon l'article 8 de la constitution de 1958 ; un Premier ministre venant de la majorité à l'Assemblée Nationale, ayant la confiance du président en période de présidentialisme majoritaire. [...]
[...] Le Premier ministre quant à lui n'est pas en reste, en tant que deuxième tête du pouvoir. Le Premier ministre conduit la politique de la nation, dispose de l'administration et est responsable devant le Parlement (art 20). D'autre part, il dirige l'action du gouvernement, possède un pouvoir réglementaire de principe et un pouvoir de nomination sur délégation du président (art 21). Ainsi, nous avons deux protagonistes disposant d'immenses pouvoirs, qui vont rentrer en opposition durant les cohabitations successives. Détenteur de la légitimité du suffrage des Français. [...]
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