Contrairement à ce que l'on pouvait penser, le système des primaires peut conduire à la désignation d'un candidat, qui a priori semblait avoir peu de chances de recevoir l'investiture en raison des préjugés répandus au sein de l'électorat, comme l'a montré l'élection de Barack Obama en 2008.
La convention nationale du parti n'est cependant pas toujours une simple formalité: ceux des délégués qui ont été désignés par les comités de parti n'ont pas de mandat impératif et il se peut qu'aucune candidature ne se dégage clairement du résultat des primaires. Dans les négociations qui s'engagent alors, le choix du candidat à la vice-présidence peut représenter un enjeu important. Pour obtenir le soutien de certaines délégations d'états, le candidat à la présidence pourra accepter sur son « ticket » un candidat à la vice-présidence dont le style ou les idées sont différents des siennes.
[...] L'élection difficile de George W.Bush en 2000 a attiré l'attention sur les inconvénients nombreux de ce système, de plus en plus souvent il est accusé d'être peu démocratique. Le 1er provient du caractère indirect de l'élection présidentielle. Comme on l'a vu un candidat peu perdre les élections bien qu'il est obtenu plus de suffrages que son adversaire, parce que son adversaire à simplement remporté une majorité même faible dans chaque état est suffisant pour lui donner une majorité au sein du collège électoral. C'est ce qui s'est passé en 2000 lorsqu'Al Gore fut battu par George W.Bush. [...]
[...] Les électeurs présidentiels sont égaux pour chaque état au nombre de sénateurs et de députées présent dans chaque Etat. En troisième phase le président est élu en décembre, ce n'est qu'une phase purement formelle. Le président n'entrera en fonction qu'après , c'est-à- dire le deuxième lundi de janvier. Il faut cependant noter le risque de déformation qui résulte du système de désignations des électeurs présidentiels : il est possible qu'un candidat obtienne au total moins de voix que son adversaire, mais qu'il remporte la victoire, éventuellement de justesse, dans les grands Etats qui désignent la majorité des électeurs présidentiels. [...]
[...] Le cas s'est produit trois fois, en et de nouveau en 2000. Ce système s'explique par des raisons historiques. Les rédacteurs de la constitution n'entendaient pas établir une démocratie et, dans leur esprit, le président ne devait pas être élu par le peuple, mais par un collège d'électeurs formé d'une élite citoyenne, apte à faire des choix éclairés. La seule question était de déterminer le mode de désignation de ce collège. Certains voulaient qu'il soit lui-même élu par le peuple, d'autres qu'il soit désigné par le congrès ou par les législatures des Etats. [...]
[...] La première opération concerne la désignation des candidats. Elle se caractérise par le rôle considérable consenti aux partis, qui apparaissent ainsi comme véritables organes de l'état. Un tel rôle n'est évidemment possible qu'en raison de la faiblesse de la base idéologique de parties américaines. Dans chaque État les parties choisissent leurs délégués à la convention nationale du parti, qui désignera son candidat officiel à la présidence et son candidat à la vice-présidence. Tantôt ce choix est fait par les comités locaux du parti, tantôt il a lieu dans les primaires réunissant les électeurs du parti. [...]
[...] Le président est ainsi le chef de l'armée. Le président en tant que commandant en chef est souvent amené à prendre position sur tel ou tel politique concernant des affaires militaires. Ainsi le président Bush a pris le 13 novembre 2001 une décision par laquelle il instituait un état d'urgence et se donnait le pouvoir d'arrêter et de garder en détention pendant une durée illimitée toute personne liée aux organisations terroristes, par dérogations aux règles habituelles de procédure, puis de les déférer non pas devant des juridictions de droit commun, mais à des commissions militaires. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture