Les monarchies après 1789 ne forment qu'un intermède, qu'une transition vers le suffrage universel instauré en 1848 sous la IIe République, suffrage réclamé au final par la majorité de la population (alors qu'en 1791, les citoyens faisaient preuve d'une forte abstention et d'un certain désintérêt ). Nous nous proposerons donc ici d'analyser la question suivante : en quoi la pratique du suffrage censitaire au cours des Monarchies françaises depuis 1791 a-t-il permis le passage d'un régime électoral restreint au suffrage universel ?
[...] En quoi la pratique du suffrage censitaire au cours des Monarchies françaises depuis 1791 a-t-elle permis le passage d'un régime électoral restreint au suffrage universel ? La loi est l'expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation La participation à la formation de la loi est donc consacrée par la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen ,élaborée en 1789, comme l'un des principes fondamentaux de l'exercice de la citoyenneté, un principe jusque-là ignoré en France. [...]
[...] Cependant, la politique trop réactionnaire menée par Charles X le pousse à sa propre perte. En 1830, les opposants au régime s'organisent, une Révolution se forme. La dernière Monarchie française jusqu'à nos jours est donc établie en 1830, Louis-Philippe devient Roi des Français. Mais de nombreuses catégories de la population ne sont pas contentes, l'opposition républicaine n'est pas écoutée, ce qui pousse, entre autres, à une nouvelle Révolution en 1848. Cette dernière aboutira à la mise en place de la IIème République. [...]
[...] Ainsi, selon l'Abbé Sieyès, le suffrage censitaire possède tout son sens étant car n'importe qui ne peut pas être admis à voter. En effet, le vote ne peut-être un droit donné à chacun, car celui-ci ne peut-être exercé que par des gens compétents en la matière. C'est ici que le cens prend tout son caractère utile. En effet, le vote est soumis à une condition majeure, le paiement d'un impôt, par conséquent seules les personnes les plus fortunées seront à même de s'en acquitter. [...]
[...] A travers cette dernière situation, nous voyons bien qu'un parallèle se forme entre suffrage et monarchie. En effet, plus la Monarchie a permis l'ouverture en matière électorale, certes une ouverture qui reste relative, plus le peuple a demandé, réclamé la possibilité de s'exprimer grâce aux urnes, tout cela encouragé par un développement économique et social à tendance libéral. Les Monarchies constitutionnelles ont assimilé le vote à une fonction et non pas à un droit devant appartenir à chaque individu, sans condition de fortune. [...]
[...] Si la majorité des intellectuels dès 1791 se prononce en faveur du suffrage censitaire, des personnages emblématiques s'opposent à cette pratique électorale. Parmi eux, nous pouvons citer l'Abbé Grégoire, Robespierre mais aussi Rousseau qui dans le Contrat Social encourageait la théorie de la souveraineté populaire et par conséquent le suffrage universel. Ainsi ils s'opposent tous à un vote discriminatoire, soumis à des conditions, conditions qui resteront communes sous les différentes Monarchies mais qui connaîtront cependant des degrés variables, entre forte restriction et tentative d'ouverture. [...]
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