Le poujadisme est une doctrine politique issue de l'UDCA, mouvement corporatiste fondé en 1953 par Pierre Poujade. Ce mouvement a tout d'abord visé à défendre les intérêts des artisans et des petits commerçants face à la modernisation de l'après guerre et face à la pression fiscale. Antiparlementaire, anti-européen ou nationaliste, le poujadisme constitua de 1956 à 1958 le groupe parlementaire UFF dont Le Pen fut le président. Il élabore alors une doctrine récurrente dans les périodes de crises de régime : négation du système et haine des représentants politiques.
Pierre Poujade accède brutalement à la notoriété en 1953 lorsqu'il prend la tête d'un groupe de commerçants qui s'opposent de manière musclée à un contrôle fiscal dans cette petite localité du centre de la France. Les contrôleurs renoncent à leur mission et des départements voisins, des commerçants viennent demander conseil au "papetier de Saint-Céré", par ailleurs conseiller municipal. Cette révolte fiscale marque le début du mouvement poujadiste.
[...] Exemple de la réforme sociale sous la gauche grâce à sa majorité parlementaire. Des élections plus larges : Collège électoral d'environ “Grands Électeurs” (députés, sénateurs, conseillers généraux, maires et délégués des conseils municipaux). Ce système ne fut utilisé qu'une seule fois, le 10 décembre 1958. En effet un référendum fut organisé en 1962 pour modifier à nouveau le mode d'élection du Président de la République. Il introduisait le principe de son élection au suffrage universel direct. Enfin, le président est le seul bénéficiaire du pouvoir exécutif. [...]
[...] Cependant, l'arrivée de la Ve République en 1958 fit rapidement baisser l'influence de Pierre Poujade comme nous le verrons plus tard. II.2 UDCA : Union de Défense des Commerçants et Artisans L'Union de Défense des Commerçants et Artisans (UDCA), est un syndicat professionnel d'inspiration corporatiste fondé par Pierre Poujade le 19 octobre 1953 à Gramat en Dordogne, dont le symbole est le coq gaulois. L'UDCA prend la tête d'une révolte de petits commerçants contre le fisc et ses agents, accusés de constituer "une Gestapo fiscale", s'opposant à la hausse de la fiscalité frappant les petits commerçants, à l'intensification des contrôles fiscaux décidée par Mendès France et surtout à la loi votée par le gouvernement qui autorisait l'emprisonnement de tout citoyen s'opposant à un contrôle. [...]
[...] Après l'élection députés UFF furent invalidés, sur le prétexte de contestation d'apparentement de listes, car elles étaient toutes poujadistes. Or cela avait été clairement admis lors du dépôt des listes, elles pouvaient donc légalement s'apparenter. Il s'agissait d'apparentement avec les listes Union de défense des agriculteurs (UDAF) et Action civique. Une loi électorale accordait une prime (en terme de sièges) aux listes qui étaient apparentées afin de dégager une majorité plus nette pour lutter contre l'instabilité chronique de la IVe République. [...]
[...] Ainsi, les mouvements altermondialistes rejettent les monopoles des grands groupes commerciaux. De même, certains principes parlementaires de la cinquième république sont aujourd'hui remis en question : ces derniers jours Ségolène Royale a exprimé la nécessité d'une démocratie participative (jury citoyen) . [...]
[...] Il acquiert le droit de pouvoir dissoudre l'Assemblée. III.2 Ambiguïté de la position de P. Poujade : soutien aux différents présidents, Le Pen . Jean-Marie Le Pen, député poujadiste après les élections législatives de janvier 1956, s'inscrit dans cette lignée. Il a intégré dans l'idéologie de son Front National à la fois la protestation contre les élus, les partis dominants - la "bande des quatre" l'État prévaricateur, les parlementaires corrompus et l'affirmation d'une identité française contre tout ce qui la menace : l'immigration, l'Europe, la mondialisation. [...]
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