Dans sa célèbre œuvre "Le parti de Dieu", le célèbre journaliste et philosophe français André Frossard déclarait : "Chaque fois que les circonstances mettent en demeure l'homme politique de choisir entre le parti et la vérité, il est constant qu'il choisit le parti." A travers cette réflexion, il dénonçait ainsi les impératifs de discipline qu'imposent les partis politiques, en particulier en France où le fait majoritaire – système qui oblige les députés de la majorité présidentielle à suivre systématiquement voire aveuglément les politiques voulues par le Président de la République sous menace d'être en proie à une dissolution – domine.
On parle ainsi de « discipline de partis ». Ainsi, comme le souligne le philosophe susmentionné, alors que les partis politiques jouent traditionnellement le rôle de servir les intérêts du collectif, à l'aune des idéologies qui les ont façonnées et qu'ils prônent continûment.
Cependant, si les hommes politiques sont contraints à cette discipline, au détriment de révéler la vérité aux citoyens qu'ils servent, qu'en est-il des positions économiques et sociales qu'ils prônent ?
En effet, s'il existe différents partis, c'est précisément, car diverses idéologies, chacune constituant des paradigmes permettant d'interpréter le fonctionnement de la société, existent au sein de la société française et se démarquent les uns des autres.
Malgré ce pluralisme politique avéré, il apparaît au regard des hauts taux d'abstention manifestés depuis les élections présidentielles de 2002 qu'un véritable brouillage de ces positions économiques et sociales prônées par les partis politiques empêche les citoyens de distinguer un parti d'un autre lors des élections sur certains thèmes.
[...] Cependant, si les hommes politiques sont contraints à cette discipline, au détriment de révéler la vérité aux citoyens qu'ils servent, qu'en est-il des positions économiques et sociales qu'ils prônent? En effet, s'il existe différents partis, c'est précisément car diverses idéologies, chacune constituant des paradigmes permettant d'interpréter le fonctionnement de la société, existent au sein de la société française et se démarquent les uns des autres. Malgré ce pluralisme politique avéré, il apparaît au regard des hauts taux d'abstention manifestés depuis les élections présidentielles de 2002 qu'un véritable brouillage de ces positions économiques et sociales prônées par les partis politiques empêche les citoyens de distinguer un parti d'un autre lors des élections sur certains thèmes. [...]
[...] Le NPA affirme que les profits des entreprises aillent en priorité aux salariés, et non plus aux actionnaires . Dans cette optique, une loi doit interdire les licenciements collectifs aux entreprises qui font des bénéfices, sous peine que ces entreprises soient réquisitionnées par l'Etat au profit de leurs salariés. Par ailleurs, en vue de remédier à la crise, le NPA propose d'augmenter le nombre d'emplois publics, et de consacrer beaucoup plus d'argent aux services publics afin que chaque usager, quels que soient ses moyens, ait accès à des services publics de qualité (pour la santé, l'éducation, la culture, l'eau, l'énergie, les communications, les transports collectifs . [...]
[...] A présent, il convient d'analyser les positions économiques et sociales dites extrêmes des partis afin de voir leur positionnement sur l'échiquier politique français. II. Les partis extrêmes: le radicalisme fidèle à leur stratégie distinctive et la critique des politiques menées A. Le Nouveau Parti Anticapitaliste: des mesures radicales pour un changement radical Selon le NPA, la mondialisation de l'économie aggrave l'exploitation et la pollution des pays pauvres, et provoque des délocalisations qui détruisent des emplois dans les pays riches : il faut que des institutions internationales réellement démocratiques protègent les droits des populations (et non plus ceux des multinationales) et il faut taxer les profits de la mondialisation pour aider les pays pauvres à se développer. [...]
[...] *Nationalisation (dans le sens de socialisation) sans rachat ni indemnité de tous les organismes bancaires, expropriation de leurs actionnaires, unification en un seul service public bancaire (si possible européen) sous le contrôle des travailleurs et de la population qui doivent pouvoir ainsi orienter les investissements en direction de la satisfaction de leurs besoins. Ces mesures apparaissent effectivement comme étant radicales. C'est ce que préconise le NPA, car il refuse de cautionner le gouvernement, mais refuse également le social libéralisme du PS. Ce parti se veut ainsi la solution aux échecs successifs des partis de droite et de gauche. Cependant, il doit être précisé que le NPA est fortement critiqué, car il souhaite regrouper le plus de sympathisants possible, en élargissant ses positions, au risque d'avoir une idéologie floue et dispersée. [...]
[...] Conclusion On peut donc, à partir de cette réflexion, appréhender combien idéologies, doctrines et positions politiques sont intimement liées dans le système politique français. Celles-ci reposent essentiellement sur une bipolarisation croissante depuis l'avènement de la Vè République, et deux extrêmes qui, de marginaux, sont devenus incontournables sur la scène politique française. Dans cette mesure, il convient de souligner que les principaux partis, qualifiés de partis de masse par le professeur de sociologie Laurent Thévenot, s'accordent aujourd'hui sur les mêmes grandes lignes politiques: abandon du keynésianisme, reconnaissance de l'économie de marché par le PS, etc. [...]
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