Elections législatives, représentants politiques, représentativité sociale, abstention, crise de la représentation, France, Grèce antique, Révolution française, Assemblée nationale
Les élections législatives françaises de juin 2017, et surtout les taux d'abstention atteignant 50 %, ont révélé le désintérêt des électeurs pour la politique. Mais cela ne révèle-t-il pas plutôt le fait que les citoyens ne se reconnaissent plus dans leurs représentants ? La population, soit l'ensemble des habitants d'un même pays, bien au-delà du ressort des seuls nationaux, doit pouvoir se reconnaître dans les représentants de l'État. Si de prime abord, ces représentants peuvent être assimilés à des responsables politiques élus par le peuple, ceux-ci ne peuvent être réduits à ce simple aspect.
Effectivement, il serait réducteur de ne pas relever que des personnages importants du pays, mais pour autant non-élus, représentent l'État dans d'autres fonctions. C'est notamment le cas en France des magistrats, qui, en toute indépendance, se sont vu attribuer la fonction de juger alors même qu'ils ne sont pas élus, au contraire de ce qui peut se passer dans d'autres États, ou encore des diplomates qui sont pour la plupart nommés sur décret en conseil des ministres. Au-delà des enjeux purement théoriques, cette reconnaissance du peuple dans les représentants de l'État est indispensable à la bonne marche d'une société fondée sur la démocratie.
[...] Cet épisode de l'histoire de France met en lumière les conséquences que peut avoir une non-représentation de la population par les représentants de l'Etat. Une succession de jour sombre et funeste qui a plongé la France dans le chaos Ce chaos post révolutionnaire peut aussi être rapproché du monde tel qu'on le vit actuellement et de certaines situations dans certains pays d'Afrique septentrionales. Si la Tunisie, l'Egypte, la Libye et à plus forte raison la Syrie ont connu de fortes périodes de déstabilisation politiques ces six dernières années, le tout, comme ce fut le cas en 1789, afin d'apporter davantage de démocratie, la période qui s'en est suivi et dans laquelle nous nous situons en ce moment est des plus délicates. [...]
[...] Cette crise peut s'avérer dangereuse si des mesures ne sont pas prises pour y remédier. II) Si les représentants de l'Etat français sont aujourd'hui largement décriés il n'en demeure pas moins que des mesures sont prises afin de réduire le fossé séparant les représentants des représentés Des représentants décriés Ce souci de représentativité et a fortiori de légitimer que rencontre la plupart des dirigeants français s'illustre clairement au niveau des élus nationaux, et ce notamment lorsque l'on observe les origines sociales et culturelles des députés et sénateurs. [...]
[...] Dans un premier temps, il y a l'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793 après que celle-ci fut décidée par les députés de la Convention nationale. Parallèlement, il y a eu l'instauration du régime de la terreur. Ce régime a débuté, selon les historiens, au mois de septembre 1992 pour s'achever au mois de juillet 1994 lorsque son chef de file, Robespierre, fut guillotiné. Robespierre avait pour objectif affiché de faire vivre la révolution et de mettre tous les moyens en œuvre pour qu'un retour de la monarchie ne soit pas envisageable. [...]
[...] Cette méthode avait pour premier atout de désigner des personnes représentatives des gens de la cité. En effet, à cette époque, le tirage au sort ne pouvait pas désigner une personne issue d'une des minorités puisque le tirage n'avait lieu qu'entre les gens de la cité et excluait de facto les esclaves et les métèques. En outre, en plus de se reconnaître dans leurs représentants, ces derniers sont particulièrement respectés parce que chacun a bien conscience qu'il pourrait être amené à exercer les fonctions du précédent. [...]
[...] Nommé, ou plutôt désigné par le divin, le peuple se reconnaissait dans le roi en ce qu'il était l'incarnation de Dieu sur terre. Or, notamment au Moyen-Age où le christianisme était particulièrement implanté en France, la population vouait toute sa reconnaissance à leur monarque. Néanmoins, cette reconnaissance envers le Roi n'a pas résisté à l'épreuve du temps Un rude conflit entre représentants et représenté La fin du XVIIIe siècle fut un moment à la fois déterminant, mais aussi chaotique de l'histoire de France. [...]
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