La justice est censée être l'aspect de notre vie en société le plus important parce que sans la justice, la liberté et l'égalité sont impossibles. C'est parce que les juges garantissent le respect de nos droits que nous savons que nous vivons dans un Etat de droit. Dès lors, on peut facilement expliquer pourquoi le sujet de la justice est au cœur des gros titres et des débats. Tous les jours nous évoquons ce sujet, chaque affaire importante attire l'attention des médias et des citoyens et il y a toujours des propositions visant à améliorer l'état de la justice.
Bien que le constituant de 1789 ait clairement essayé de diminuer le pouvoir des juges, nous avons assisté durant le XXe siècle à un essor des juges qui ont gagné de l'importance grâce à leur capacité d'interprétation des lois et à leur habilité pour résoudre des conflits concernant des aspects de notre vie quotidienne.
[...] Un juge de l'enquête et des libertés sera ainsi créé, qui aura pour but de remplacer le juge d'instruction. Il sera capable d'obliger les procureurs de poursuivre une enquête ou de lancer des investigations sur demande d'un avocat ou de la personne mise en accusation. Mais pour beaucoup cette création est juste une couverture pour calmer les controverses pesant sur le Parquet, une manœuvre du ministre pour calmer les choses. Dès lors plusieurs voix se sont élevées pour protester contre la réforme et le manque d'indépendance du Parquet. [...]
[...] En France ce qu'on appelle le parquet n'est qu'un instrument du ministère de la Justice. Le lien hiérarchique a fortement été réaffirmé depuis 2002 et le ministre donne régulièrement des instructions aux procureurs. Dès lors, il existe un réel danger de leur donner davantage de pouvoirs. Mais que va-t-il se passer concernant des affaires sensibles concernant des personnalités politiques ou des scandales financiers ? Ne sera-t-il pas possible au Ministère de ralentir les choses ou d'interdire aux procureurs de traiter de certaines affaires ? [...]
[...] Il est celui qui déclare une personne coupable ou innocente, ou la disculpe. Mais avec l'évolution de la justice est venue une évolution du rôle et de la perception de ce juge. Parce qu'il était craint, parce qu'il avait trop de pouvoirs, beaucoup de lois sont venues réduire ses prérogatives. Depuis 2000 il ne peut plus envoyer quelqu'un en prison et ses enquêtes concernent seulement des affaires traitées en justice, il ne s'occupe que d'affaires criminelles. Dans les années 1990, ces juges ont acquis une forte réputation dans certaines affaires délicates concernant des hommes politiques et des scandales financiers. [...]
[...] Cela fonctionna-t-il ? Pas vraiment étant donné que Napoléon et le Premier Empire apportèrent énormément de changements au pouvoir judiciaire. Le fait est que Napoléon vit les juges comme un moyen d'exprimer le pouvoir de l'Empire et ils devaient donc être forts. La justice devait être respectée et prestigieuse. Mais dans le même temps les magistrats étaient supposés obéir au pouvoir exécutif et c'est pourquoi ils devinrent des employés de l'état. Les magistrats furent soumis au pouvoir et cet état d'esprit demeura un élément très prégnant dans le domaine judiciaire tout au long du 19ème siècle. [...]
[...] Politique et justice : un couple infernal? La justice est censée être juste, impartiale et équitable pour tous, nonobstant le rang social, le métier ou le réseau social. La quête d'une bonne justice a fait l'objet de combats pendant des siècles et en France, cette bataille a atteint son apogée durant la Révolution Française qui a indubitablement représenté une réelle rupture dans l'histoire française de la justice. Au règne de l'arbitraire et de la justice royale s'est substitué un système plus moderne, plus égalitaire et indépendant du pouvoir, en théorie. [...]
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