Dissertation de sciences politiques sur les campagnes électorales accompagnée d'indications bibliographiques axées sur la problématique suivante : en quoi la professionnalisation de la vie politique a progressivement fait naître et évoluer le « faire campagne » et ceci tout en l'institutionnalisant en tant que moment à part entière de la vie politique codifié et standardisé ?
[...] En effet, le dénominateur commun de l'ensemble des textes est l'investissement (financier, humain, matériel, ) fait sur le candidat. De cet investissement, semblable d'un homme politique à un autre, ressort une forme de rationalisation conduisant à un schéma type du parcours électoral. Outre le discours prôné par les uns, attaqués par les autres, outre les différences de positionnement idéologique ; chaque campagne est semblable. Les méthodes, bien qu'évoluant au fil des suffrages et de l'introduction de nouvelles technologies électorales, restent sur le fond identiques. [...]
[...] Ainsi, une législation spécifique au frais de campagne a émergé. C'est le point particulier abordé par Olivier IHL et dans le cadre des élections européennes. Il dégage ainsi quatre caractéristiques de cette réglementation. Tout d'abord, des seuils de dépense sont fixés afin d'empêcher l'emballement de la concurrence financière Ensuite, un financement public conséquent est mis en place. La troisième caractéristique vise à prévenir l'instrumentalisation des campagnes par les groupements économiques les plus puissants ou les figures de ploutocrates c'est-à-dire opérer une surveillance des financements avec des variantes dans l'application d'un pays à l'autre. [...]
[...] Cela conduit les candidats à composer avec de nouvelles techniques. La communication politique fait son apparition. A travers l'étude de cas présentée par Eric PHELLIPEAU et l'étude ethnographique réalisée par Yves POURCHER, l'idée d'un savoir- faire, d'une compétence dans le domaine de la communication politique apparaît comme point central. Il faut être charismatique, user de stratégies, entrer dans le jeu de la séduction, mettre en avant une image spécifique. PHELLIPEAU parle d'un apprentissage particulier que l'on retrouve chez OFFERLE avec l'idée que la communication politique du candidat est de plus en plus calculée. [...]
[...] La standardisation du comportement électoral ne parvient pas pour autant à sublimer des éléments plus contextuels. A travers ses 18 années d'étude de l'homme politique en campagne, Yves POURCHER note que le rythme électoral peut à tout moment être ébranlé par un évènement national ou international. Ce point à peine évoqué entre deux idées est développé d'avantage chez Jacques GERSTLE notamment lorsqu'il retrace la succession de modèles traditionnels d'étude électorale. Si les années 1970 voient se développer des études axées sur la communication médiatique, on retiendra particulièrement l'idée selon laquelle les médias, par le biais d'une hiérarchisation de l'information, parviennent à établir une sorte d'ordre de priorité. [...]
[...] 64-67. OFFERLE Michel, Faire campagne Un homme, une voix ? Histoire du suffrage universel, Gallimard p. 69-99. PHELLIPEAU Eric, L'invention de l'homme politique moderne, Belin p. 307-315. POURCHIER Yves, Votez tous pour moi, Presses de Sciences Po p. 15- 24. cf. [...]
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