La relation entre monde politique et monde économique a toujours été sujette aux polémiques. Les stigmatisations comme les « 200 familles » en France sont fréquentes soit pour dénoncer le pouvoir de chefs d'entreprises entrées en politique, soit pour cibler les liens directs et indirects rattachant capitalistes et politiciens, soit pour désigner la dépendance existante entre des hommes politiques de droite voire de gauche et les puissances économiques.
La prise en compte des intérêts privés a un poids dans la prise de décision publique. Il convient d'analyser les réseaux d'amitié rattachant tel homme politique ou tel parti politique à des groupes privés et d'aborder la question des mécanismes de l'influence des chefs d'entreprises et des organisations patronales. Ces dernières sont présumées manipuler le pouvoir politique démocratique. Mais dans les régimes autoritaires, ce sont ces mêmes organisations qui sont contrôlées par le groupe au pouvoir.
[...] De même la connivence entre les partis et les patrons se retrouvent aussi dans les Assemblées parlementaires. Mais on constate que les patrons sont moins nombreux dans les chambres qu'auparavant. L'influence se joue surtout dans le monde de la haute fonction publique qui est soumis aux sollicitations des intérêts privés. La collaboration est permanente entre les grands patrons et les hauts fonctionnaires, incontournables dans la décision politique, dans l'application des lois, comme dans la préparation des propositions ministérielles. Les ministres quant à eux ont été également bienveillants avec le patronat. [...]
[...] Le système de caisses est financé par des donations volontaires ou forcées, par des subventions publiques et plus tard, par l'expropriation des Juifs. Cette forme de corruption, système d'exploitation illimitée au profit du parti unique, est liée à la structure du mouvement nazi, aux caractéristiques de la dictature nazie. Après 1933, la presse critique et indépendante n'existe plus. La corruption se propage à l'industrie allemande ; les nazis repoussent les systèmes de régulation de l'économie de marché, le poids de l'État dans l'économie augmente fortement et l'expansion de l'armement développe les contrats étatiques. [...]
[...] Le patronat s'organise pour défendre ses intérêts économiques et devient un contre-pouvoir influent. La guerre a renforcé une partie du patronat qui compte bien retrouver la situation économique libérale de l'avant-guerre. Le patronat s'organise pour défendre ses intérêts. Ainsi certains patrons mènent une carrière politique, développent des liens intimes avec les politiciens, contrôlent les médias et utilisent l'argent comme moyen de pression. Grâce à une influence considérable, le patronat peut s'imposer comme un frein à toute modernité. Mais une partie du patronat, les modernisateurs s'intéressent à la question sociale et tentent aussi d'imposer leurs idées, révélant que le patronat peut aussi avoir une réflexion sociale. [...]
[...] Le seul mot d'ordre pour le patronat est de voter contre les socialistes unifiés, contre les bolchévistes, contre les révolutionnaires qui prêchent la dictature du prolétariat L'Union de Billet a ainsi contribué à la victoire du bloc national. De même via les fonds monétaires, le patronat peut contribuer à la défaite d'un gouvernement de gauche. C'est le cas avec le gouvernement Herriot. Le patronat s'engage dès les élections pour contrer le Cartel des gauches. Cinq jours précédant le scrutin décisif, lors du banquet annuel de l'Assemblée des présidents des chambres de commerce, Poincaré, qui représente la coalition des droites, est entouré des grandes figures du monde politico-financier. La victoire du Cartel est désapprouvée par le patronat. [...]
[...] Ainsi se révèle une coopération entre le monde du patronat et le monde politique. Les évènements historiques ont révélé les interdépendances entre les deux milieux. L'économie a joué un grand rôle dans la guerre qui a renforcé une certaine oligarchie patronale. La place de la politique dans le monde de l'entreprise devient un fait incontestable pendant la guerre mais est très vite critiquée par les entrepreneurs qui reprochent à l'État de ne pas prendre en compte leurs intérêts, et d'être un frein à leur développement économique. [...]
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