SES Sciences Économiques et Sociales, parti politique, démocratie, processus électoral, élection
À l'heure où les partis historiques sous la 5e république, le PS et LR, ont fait respectivement 1,7 et 4,8 % aux dernières élections présidentielles, le modèle du parti traditionnel qui structure la vie électorale semble être affaibli. Apparus au XIXe avec le suffrage universel pour garantir l'ensemble des opérations nécessaires au bon déroulement des élections, c'est dans les années 1970 que les partis politiques connaissent leur âge d'or. Mais avec le développement d'Internet, les partis n'assurent aujourd'hui plus certaines de leurs fonctions. Alors, les partis politiques sont-ils encore nécessaires au processus électoral ?
[...] Ainsi, les partis politiques traditionnels sont déstabilisés par l'émergence de ces partis personnels. Mais peut-on pour autant envisager le maintien d'un bon processus électoral sans ces derniers ? C'est ce que nous allons voir dans cette seconde partie. On constate d'abord que même si ces partis souffrent de nos jours d'un discrédit croissant, ils restent des rouages essentiels dans le fonctionnement des démocraties représentatives contemporaines car ils organisent la vie politique. D'ailleurs, le pluralisme partisan demeure bien l'un des critères majeurs pour évaluer le degré de démocratisation d'un régime. [...]
[...] Enfin, l'apparition des médias participe à ce que Nicolas Bué et Rafae&luml; Cos appellent la « panique programmatique ». Ainsi, les partis sont dessaisis de cette part programmatique et réflexive. Ensuite, avec les nouveaux supports numériques et l'affaiblissement des logiques de classe, la socialisation, deuxième fonction des partis a quasiment disparu c'est-à-dire que les partis ne sont plus vecteurs de rassemblements. Les adhésions sont désormais numériques, les réunions se font sur des supports dématérialisés. Donc la vie politique et militante a disparu. [...]
[...] Les partis politiques sont-ils encore nécessaires au processus électoral ? À l'heure où les partis historiques sous la 5ème république : le PS et LR ont fait respectivement 1,7 et aux dernières élections présidentielles, le modèle du parti traditionnel qui structure la vie électorale semble être affaibli. Apparus au XIXème avec le suffrage universel pour garantir l'ensemble des opérations nécessaires au bon déroulement des élections, c'est dans les années 1970 que les partis politiques connaissent leur âge d'or. Mais avec le développement d'Internet les partis n'assurent aujourd'hui plus certaines de leurs fonctions. [...]
[...] À l'inverse la légitimité était absolue du côté des candidats de nouveaux mouvements qualifiés de partis-personnels et que Michel Auferné définit comme un chef plus Internet. Cela concerne notamment LREM autour d'Emmanuel Macron et LFI autour de JLM, deux partis créés en 2016. Quant au Rassemblement national, il reste un parti à part et plus difficile à classer. Ainsi, la logique politique s'est inversée : avant, c'était le parti qui générait le candidat, alors qu'aujourd'hui c'est le candidat qui crée son parti pour porter sa campagne. [...]
[...] Les partis traditionnels ont en effet déjà emprunté aux partis personnels certains de leurs traits. Mais ces partis-personnels vont sans doute faire de même avec certains traits des partis traditionnels qu'ils avaient pourtant bcp critiqué tel que l'existence d'une forme de bureaucratie pour structurer les débats, campagnes et candidatures car il est difficile de se passer de structures. Donc même s'il est impossible de prévoir l'avenir, on peut affirmer qu'il restera des entités politiques. Par conséquent, même si les partis politiques sont fragilisés et perdent en légitimité face à l'émergence des partis personnels, ils reposent sur une organisation qui est essentielle au processus électoral. [...]
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