Si 1945 est à bien des égards « l'année zéro » en Allemagne, cela est surtout vrai d'un point de vue politique. Il apparaît nécessaire de rétablir un régime démocratique viable, dans un pays où la tradition démocratique, déjà peu ancrée dans les mentalités, fut rompue depuis 1933 avec l'accession au pouvoir d'Hitler, du parti nazi, et la mise en place d'un régime totalitaire. Plus particulièrement, il s'avère indispensable de réinstaurer une démocratie basée sur la liberté, la libre expression et la liberté d'opinion pour les citoyens.
A ce titre, la constitution de 1949, dite « Loi Fondamentale » met un accent tout particulier sur la nécessité des partis politiques, leur place dans la vie de la société et par rapport au pouvoir. Dans toute la vie politique et sociale allemande depuis la Seconde Guerre Mondiale plane l'ombre du nazisme et des dangers qu'une carence en démocratie peut avoir. Comment cette vigilance va-t-elle se traduire dans la place des partis politiques dans la République Fédérale d'Allemagne ?
[...] Les frais de campagne doivent être remboursés aux partis qui ont pris part aux élections législatives en présentant leurs propres candidats. Ces frais sont estimés à 2.50 DM par électeurs et remboursés aux partis qui à l'issue des scrutins, ont obtenu au moins : soit des premières voix exprimées non nulles sur le territoire fédéral, soit 10% des premières voix exprimées non nulles d'une circonscription électorale. La loi prévoit également la même facilité pour les partis non représentés au Bundestag à condition de franchir le seuil des 10% de voix sur le plan d'une circonscription, ou, après un arrêt de la Cour Constitutionnelle du 3décembre au niveau du Land. [...]
[...] Si les partis sont essentiels, par leur place et leurs prérogatives, l'officialisation concrète de celles- ci ne sera réalisée qu'en 1967. mais des devoirs démocratiques L'article 21 comporte non seulement les droits des partis mais la précision fondamentale qu' ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie En effet, si les partis sont le fondement de la démocratie pluraliste, ils sont tenus d'en respecter les principes, afin que l'épisode du parti totalitaire ne se reproduise pas. [...]
[...] La SED vient du fait que le KPD, inquiet de ses résultats électoraux peu satisfaisants propose une union au SPD, qui refuse à l'ouest, et tente d'influencer l'est. En zone soviétique, le 20 avril le SPD et KPD approuvent la fusion. Le SED (parti socialiste unifié) est créé. En automne 46 les Soviétiques autorisent quelques élections, où la SED dispose d'une nette avance, sans cependant de majorité absolue. Il n'y aura plus d' élections libres qui permettront de juger de son évolution. D'où la phrase du poète Johannes R. [...]
[...] En 94 les verts absorbent l'Alliance 90. La volonté très nette des partis d'Allemagne de l'Ouest de poursuivre le jeu démocratique est tout d'abord exprimée d'un point de vue financier. En effet, suite aux protestations des dirigeants quant à la disproportion de moyens entre les partis d'ouest et d'est d'une part et, du côté de l'ex- RDA, entre la SED et les nouvelles formations, les dirigeants de la SED ont autorisés les partis d'ouest d'aider leurs homologues. Cela favorise la représentation démocratique et, si la CDU est reconduite, il aura tout de même été nécessaire de prouver que toutes les formations démocratiques, est ou ouest sont autorisées, et égales. [...]
[...] En RFA, les anciens partis qui occupaient une place importante avant le IIIe Reich réapparaissent dès 1945. Les deux plus importants sont les mêmes aujourd'hui : le SPD et la CDU. Le Parti Social Démocrate (SPD) est le parti le pus prestigieux, très ancien (1860) et qui a longtemps été associé au parti Communiste (le KPD). En 1945, après une tentative de personnalités, comme Otto Grotewohl entre autres, pour établir avec le parti communiste de Walter Ulbricht un parti unifié des travailleurs allemands et le refus des communistes, il propose son propre programme, basé sur une volonté de créer une république allemande antifasciste et démocratique, avec une structure économique et sociale basée sur le socialisme ; un programme largement basé sur une coopération avec les communistes. [...]
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