La participation électorale fut l'enjeu majeur du XIXe siècle. Elle a deux fonctions : donner une légitimité aux gouvernants (l'élargissement du suffrage est d'ailleurs concomitant au développement de l'Etat et à la laïcisation de la société) et permettre au peuple d'intervenir dans le choix de ses gouvernants (mais le choix des électeurs est guidé par la présélection des candidats par les partis politiques) et à la prise de décision (lorsqu'il existe des éléments de démocratie directe, comme le référendum, et là aussi distinction référendum imposé / référendum d'initiative populaire).
La société est divisée entre des citoyens participants et une majorité de citoyens qui ne participent pas. Les groupes qui sont socialement dominés, à la fois sur le plan économique, mais aussi sur le plan culturel, ou relationnel, sont exclus du jeu politique et ils sont donc condamnés à l'absence de participation. À l'inverse, les citoyens capables de participer aux activités politiques, de se faire une opinion doivent leur compétence à leur position sociale.
[...] Il y a la technique de la plus forte moyenne qui consiste à diviser pour chaque parti le nombre total de voix obtenues par le nombre total de sièges que chaque parti aurait si on lui attribuait le siège restant. Le parti qui détient la plus forte moyenne reçoit le siège. Ce mode de scrutin avantage les gros partis. - Cette représentation proportionnelle conduit inévitablement au multipartisme. Chaque parti se lance dans l'élection sans se soucier d'alliances éventuelles. Elle renforce aussi le poids de l'appareil dirigeant des partis politiques. [...]
[...] Les petits partis respectent donc plus la loi. Aux législatives de 2007, la situation s'est améliorée mais l'UMP reste encore en retard dans la présentation des candidates. Il est donc évident que les partis les plus représentés à l'Assemblée nationale sont les moins féminisés. De plus, la révision constitutionnelle impose une parité dans les candidatures, mais ne garantit pas une parité dans les élus. Cela explique que les femmes soient encore très peu représentées à l'Assemblée nationale : 102 femmes, soit un peu plus de 17% des députés. [...]
[...] - Présidentielles : 28% d'abstention : : - Des élections qui ne devraient pas mobiliser les électeurs deviennent mobilisatrices en raison d'une forte conjoncture spécifique : près de 12% des inscrits qui n'avaient pas voté au premier tour ont voté au second. - Alain Lancelot, L'abstentionnisme électoral en France. Abstentionnisme forcé : 7 à des électeurs qui ne peuvent pas se rendre aux bureaux de vote le jour des élections. Abstentionnisme d'isolement idéologique : non-inscrits et abstentionnistes fréquents. Abstentionnisme de conjoncture politique : lié à l'enjeu de l'élection. - On peut y ajouter : Abstentionnisme de combat : une formation politique donne la consigne de ne pas aller voter. [...]
[...] La récidive ne concerne que les élections de même nature. Cependant, cette procédure s'attaque aux effets mais pas aux causes de l'abstention. 2. Le vote expression de préférence politique A. Les raisons de la participation (avantages / inconvénients) - Pour le Citoyen qui s'intéresse à la politique, voter c'est participer à une action qui l'intéresse. - Voter est un devoir civique. Depuis les années 1970, cette motivation qui expliquait le vote est en très net recul, et beaucoup de ceux qui votaient parce qu'ils considéraient cela comme un devoir n'ont plus ce sentiment et ont rejoint le camp des abstentionnistes. [...]
[...] Dans les zones granitiques, d'habitat dispersé où domine la grande propriété et où le catholicisme s'est maintenu plus longtemps, on constate une prédominance du vote à droite. A l'inverse, dans des zones de calcaire, où l'eau est plus claire conduisant à un habitat regroupé, vivent des petits propriétaires détachés de l'église, on constate que ces régions sont des bastions de la gauche. - A statut socioprofessionnel et âges identiques, les catholiques pratiquants votent plus à droite que les autres électeurs. A l'inverse des individus sans religion, ont tendance à voter à gauche. En 2007, les catholiques ont majoritairement voté pour Nicolas Sarkozy. [...]
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