Le parti conservateur est né après le vote du Reform Act de 1832, et remplace aujourd'hui le terme « Tory », encore employé malgré tout. En effet, cette réforme constitutionnelle va donner le droit de vote à la classe moyenne britannique, à travers une modeste expansion de l'électorat qui passe de 5% à 7% de la population adulte masculine. La bourgeoisie gagne donc considérablement du poids par rapport à la noblesse et l'intrusion de ces éléments étrangers dans l'oligarchie en place risque de remettre en question la toute-puissance électorale des propriétaires terriens.
En effet, l'alternance entre les Whigs et les Tories, bien qu'étant des mouvements rivaux, ne représentait pas de possibilité de changement puisque seule cette classe y était représentée. L'entrée en jeu des intérêts industriels dans la vie politique va donc modifier cette donne. Les Tories sont jusque-là immobilistes, fidèles aux valeurs de l'Eglise et de la royauté, et ces aristocrates et gentilshommes restent attachés à un modèle préindustriel.
Quelle organisation permet, après deux siècles d'existence, au parti conservateur de rester un grand parti populaire actuel ?
[...] Ces pouvoirs en apparence énormes contrastent avec la fébrilité du poste de leader, en effet ce dernier dispose de ces pouvoirs uniquement s'il dispose d'une confiance suffisante du parti, et une défaite électorale est très mal digérée Les parlementaires conservateurs Il existe en réalité trois partis conservateurs à travers le parti au Parlement, le Central Office, et le parti tel qu'il est représenté dans le pays, The National Union of Conservative Associations, qui fera l'objet d'une autre partie. Le parti au Parlement, et comme nous avons pu le voir le leader, continue de gérer le rôle de dirigeant qu'il a toujours eu. [...]
[...] Le parti actuel est l'héritier des valeurs novatrices de Peel, et d'un certain traditionalisme, incarné par Disraéli, qui reste sa marque de fabrique. Quelle organisation permet, après deux siècles d'existence, au parti conservateur de rester un grand parti populaire actuel ? Nous étudierons en premier lieu le Parti conservateur au Parlement, puis le Parti conservateur dans le pays, et enfin nous tenterons de cerner son idéologie. I. Le Parti conservateur au Parlement 1. Le leader conservateur C'est seulement à partir de 1965 que l'on assiste à des élections stricto sensu au sein du parti conservateur. [...]
[...] Le parti conservateur britannique Introduction Le parti conservateur est né après le vote du Reform Act de 1832, et remplace aujourd'hui le terme Tory encore employé malgré tout. En effet cette réforme constitutionnelle va donner le droit de vote à la classe moyenne britannique, à travers une modeste expansion de l'électorat qui passe de à de la population adulte masculine. La bourgeoisie gagne donc considérablement du poids par rapport à la noblesse et l'intrusion de ces éléments étrangers dans l'oligarchie en place risque de remettre en question la toute-puissance électorale des propriétaires terriens. [...]
[...] L'organisation est pyramidale, et même si un dynamisme est toujours présent, le renouvellement des militants se fait attendre. Les femmes sont présentes en nombre, mais dans l'ensemble les organisations partisanes souffrent de cette hiérarchisation et peinent. III. Une idéologie conservatrice de mœurs 1. L'absence de doctrine véritable A l'inverse d'autres mouvements comme les libéraux fidèles à Adam Smith et à son œuvre référence Wealth of Nations, les conservateurs ne disposent d'aucune théorie clairement explicitée dans un ouvrage, tandis que les travaillistes pourraient s'inspirer du seul Karl Marx ou de William Thompson. [...]
[...] Sybil est l'ouvrage clé de Disraeli, il y explique le danger de la révolution industrielle qui a accumulé les richesses entre les mains de personnes qui ne savent pas quel et leur devoir envers le peuple, l'argent nouveau menace le bonheur du royaume et la domination de l'aristocratie. Il revendique donc un retour à une société inégalitaire, dans laquelle chaque ordre verra ses privilèges protégés par la loi commander pour les puissants, et être protégés pour les plus faibles, face à un système libéral égoïste qui mène l'Angleterre vers l'insécurité dans l'égalité. Son grand dessein est en conclusion l'union des classes pour préserver l'ordre social, et il énonce ses principes dans le discours du de Crystal Palace, déjà cité ci- dessus. [...]
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