Parlementarisme italien, Constitution de 1947, partitocratie, ère Berlusconi, démocratie
En 1946, la République italienne est proclamée après référendum. Un an plus tard, la Constitution institue un régime parlementaire ; l'Italie devient une démocratie. On parle souvent du régime italien comme d'un régime au gouvernement instable et où les institutions sont colonisées par des intérêts particuliers, faisant la toute-puissance des partis.
[...] La mutation majoritaire et ses ambiguïtés 1. Les procédures de démocratie directe et la réforme de 1993 Dans les années 1990, s'effectue une révolution référendaire et une révolution judiciaire. En effet, grâce à certaines procédures de démocratie directe, des réformes de société sont réalisées ainsi qu'une réforme électorale en 1993. Trois articles de la Constitution de 1947 sont consacrés aux institutions de démocratie directe. L'initiative populaire, pour les lois, prend la forme d'une pétition de signatures (c'est peu), l'initiative appartient aux partis comme aux citoyens. [...]
[...] Le maire de Rome, W. Veltroni, est désigné chef de parti grâce à une élection de type primaires. A gauche comme à droite on note une volonté des leaders d'adapter le régime politique et ses lacunes à la modernité. Ainsi donc, le régime italien se caractérise par le parlementarisme que l'on peut qualifier de total, grâce au bicamérisme strictement égalitaire, mais ces données institutionnelles ne doivent pas occulter le règne des partis en politique. Cette hégémonie cependant, se trouve en partie réduite par la mutation majoritaire que connaît le pays avec le changement du mode de scrutin et l'avènement d'une politique basée sur la communication, notamment sous Berlusconi. [...]
[...] Puis nous étudierons la mutation majoritaire que connaît l'Italie ces dernières années, mutation inachevée. I. Le parlementarisme partitocratique 1. La Constitution de 1947 ; définition d'un régime parlementaire sans contrainte Càd où il n'y a pas d'élection au suffrage universel direct pour le président, pas de censure constructive. Elle institue un régime parlementaire rationalisé dans les institutions mais qui ne se retrouve pas dans leur fonctionnement. un bicamérisme strictement égalitaire (démocratique) : Les deux chambres dominent les institutions italiennes. La Chambre des députés et le Sénat exercent conjointement le pouvoir législatif (art. 70). [...]
[...] 94) mais également être dissoutes. des lois sont adoptées par un processus original : on délègue à des commissions permanentes (pour chaque assemblée) l'examen et l'approbation de projets de loi ordinaires. La constitution établit aussi un régionalisme renforcé, même si l'Etat est unitaire. Le pouvoir exécutif appartient au président de la République, au président du Conseil et à ses ministres. Le président de la République est le chef de l'Etat. Elu par un collège électoral pour 7 ans, il dispose des prérogatives classiques d'un chef d'Etat parlementaire mais toutes ses compétences sont soumises au contreseing du président du Conseil. [...]
[...] Il ne finit pourtant pas sa législature. Il revient au pouvoir en 2001. Cet homme, personnage sans égal dans le paysage politique italien, même s'il est impliqué dans de nombreuses affaires de corruption, a en quelque sorte contribuer à une transformation, modernisation de la pratique politique en Italie. En effet, il construit un nouveau modèle politique, celui de la politique entrepreneuriale. La politique fait l'objet d'un quasi marketing. De plus, on peut dire que Berlusconi a en quelque sorte privatisé la politique, c'est l'homme d'affaires, le milliardaire populiste au pouvoir (main mise sur les médias). [...]
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