Fondé au mois de juin 1901, le parti radical et radical socialiste « parti radical socialiste » est le plus ancien parti de France. Sa création officielle a été précédée par diverses démarches empiriques. Lorsque Napoléon III libéralise quelque peu le régime, l'opposition républicaine s'exprime ouvertement et c'est dans ce contexte qu'est élaboré le Programme de Belleville, en 1868. Il s'agit de réformes radicales, c'est-à-dire fondamentales, telles la séparation de l'Eglise et de l'Etat, l'instauration de l'impôt sur le revenu, la République avec une assemblée unique...
Dès la mise en place de la IIIe République, s'intitulant eux-mêmes radicaux, les partisans de ce programme constituent des comités électoraux en vue de la consultation de 1876. Bien qu'éphémères, ces comités ont créé des liens de solidarité. Nombreux, i!s ont montré à l'opinion que le radicalisme avait un réel pouvoir de rassemblement. C'est aussi l'occasion d'organiser en province des banquets, dans la tradition de la fin du règne de Louis-Philippe, où l'on se donne sans risque l'illusion d'être très subversif...
[...] Il en présente d'ailleurs un pourcentage élevé lors des consultations électorales. Ce qui a contribué au succès du parti communiste auprès de gens sans doute peu désireux de voir se réaliser une société conçue sur le modèle marxiste, c'est qu'outre les structures partisanes habituelles, le parti communiste est également un groupe social, proposant un cadre de vie. C'est à maints égards contraignant, mais peut être vécu comme rassurant. Une réponse est fournie à toutes les interrogations de l'existence, la solidarité des militants fait fonction de circonstance d'enracinement pour des hommes et des femmes dont l'univers professionnel et social est sans joie ni attache. [...]
[...] C'est à cette occasion que s'est constitué pour la première fois un comité d'action pour les réformes démocratiques qui réunit les fédérations départementales radicales et donne une sorte de label à tous ceux qui se réclament du radicalisme. Ne fondant son existence que sur le fait électoral, ce comité ne peut être tenu pour un véritable parti. La transformation se réalise à la faveur de la victoire des radicaux contre la droite traditionnelle. Il faut désormais soutenir une responsabilité gouvernementale. Cette cristallisation progressive a laissé une marque durable au parti radical. Sa structure demeure peu contraignante, les adhérents sont indisciplinés, toujours prêts à la sécession. [...]
[...] Son rôle est de créer et animer les commissions centrales du parti, prolongées par les sections de travail chargées de la gestion journalière du parti. Le comité élit le bureau politique, I'instance de délibération et de décision du parti. Il désigne également un secrétariat de cinq membres, qui appartiennent tous au bureau politique, ainsi que la commission centrale de contrôle politique. A cette structure pyramidale, il faut ajouter plus de cinq cents permanents au service exclusif du parti. Dans la perspective des présidentielles de 2002, le PCF a entamé une réforme pour lutter contre l'érosion qui le mine : Marie Georges Buffet est le nouveau secrétaire du parti, tandis que Robert Hue, investit pour la présidentielle est déclaré président du parti. [...]
[...] Ces ambassadeurs reviennent conquis par ce qu'ils ont vu, et dès 1920 se pose la question de l'adhésion à la troisième Internationale subordonnée au demeurant à des conditions draconiennes par Lénine, qui veut un ensemble cohérent et solide - ou au contraire du maintien au sein de la deuxième Internationale aux impératifs théoriques plus souples. La S.F.I.O. se réunit en congrès extraordinaire le 29 décembre à Tours. Par 3247 mandats contre 1398, le congrès décide d'adhérer à la troisième Internationale et de constituer le parti communiste français. La majorité fait alors sécession, conserve les locaux du parti, ainsi que son journal. Dès cette date, l'Humanité est communiste, constituant le principal véhicule de presse des communistes. Laissant une S.F.I.O. exsangue et sans moyen, le parti communiste est alors fort de quelque adhérents. [...]
[...] Les sécessionnistes constituent un groupe d'études et d'action radical- socialiste qui devient le Mouvement des radicaux de gauche en 1973. Ils se rapprochent des socialistes en adhérant au Programme commun de la gauche, tandis que les radicaux traditionnels soutiennent la candidature de Valéry Giscard d'Estaing, ce qui vaudra à J.J.S.S. un maroquin vite perdu pour cause de non-solidarité gouvernementale, en ce qui concerne la politique nucléaire de la France. Intégré dans l'Union pour la démocratie française en 1978, le parti radical se réduit à chaque élection, son image n'est plus mobilisatrice. [...]
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