Mouvement du 20 février Opinion publique contestation liberté expression Maroc
Après des siècles d'une léthargie paralysante, le monde arabe s'éveille activement pour tenter de réparer les dégâts que les peuples ont subis et pour se remédier à une répression saillante exercée par des régimes totalitaires. Ainsi, l'immolation par le feu de Mohammed Bouazizi était la goutte d'eau qui a fait déborder la vase pour déclencher la révolution du Jasmin eu Tunisie qui a abouti au départ du président Ben Ali. Ensuite, le 25 janvier 2011, vient le tour des Égyptiens d'occuper la place Tahrir et de commencer leur révolution qui a porté fruit le 11 février par le départ du président Moubarak. Outre ces deux révolutions qui ont pu atteindre une partie des objectifs tracés par les militants, le monde arabe connait d'autres soulèvements notamment en Lybie, en Syrie et au Yémen.
[...] Elle repose sur des outils et des techniques permettant l'adhésion en masse des sympathisants, à savoir, les techniques de marketing, les techniques de persuasion et d'influence. Ainsi, et d'après les évènements occasionnés par la présence des mouvements contestataires au Maroc, nous assistons à une utilisation massive des techniques de marketing politique, connues depuis Napoléon, rénovées par les Américains et utilisées actuellement partout dans le monde, par les activistes. Ainsi, le mouvement du 20 février a entamé ses actions par l'utilisation des réseaux sociaux comme moyen fondamental et basique de faire adhérer les gens. [...]
[...] C'est scindée en deux parties : une opinion publique active qui a adhéré au mouvement du 20 février et une opinion publique contre le mouvement du 20 février. Et ces deux catégories se subdivisent en deux autres à savoir une opinion publique active et militante qui manifeste son militantisme par une présence effective au niveau de l'espace public, et une autre passive qui épouse les principes, que ce soit du mouvement du 20 février ou de ses désapprobateurs, mais sans les manifester. [...]
[...] Outre ces deux révolutions qui ont pu atteindre une partie des objectifs tracés par les militants, le monde arabe connait d'autres soulèvements notamment en Lybie, en Syrie, au Yamen . Le Maroc, a fait l'exception pendant une longue période, avant de voir des jeunes activistes marocains s'organiser, par un effet de mimétisme, sur les réseaux sociaux pour enfin se manifester le 20 février dans plus de 5O villes marocaines. La question qui se pose est Quels sont les mécanismes de communication politique qui ont animé l'espace public depuis le début de la contestation jusqu'au référendum constitutionnel ? [...]
[...] Ils ont utilisé, également, les techniques de marketing direct et l'organisation des manifestations dans les différentes villes du royaume, etc. Suite à l'utilisation de ces techniques, les deux clans antagonistes ont pu acquérir un soutien populaire massif. Cela se concrétise par le nombre présomptueux des manifestants qui se regroupent au niveau de l'espace public, à titre d'exemple, le 20 février 2011, le mouvement estime à le nombre de manifestants participants à plus de 50 manifestations tout au long du royaume. [...]
[...] Le Maroc : vers des opinions publiques antagonistes et un espace public partagé Le mouvement du 20 février a réfuté la thèse de l'exception marocaine pour manifester l'atteinte du pays par le vent du printemps arabe. Cette contagion est due essentiellement à une partie de l'aspect réel du vécu des citoyens qui se traduit, entre autres, par une injustice sociale, une corruption systématique et généralisée, un taux élevé du chômage et une concentration des pouvoirs entre les mains d'une élite minoritaire. Cela a généré un ensemble d'exigences extériorisé par le mouvement du 20 février qui le réclame par différents moyens. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture