Le 11 novembre 2007, un jeune espagnol a été tué dans un affrontement qui opposa des militants anti-fascistes et un groupe de jeunes néonazis affiliés au parti d'extrême droite (ED) espagnole Démocratie Nationale.
Le 21 octobre 2007, le parti de l'UDC de C. Blocher a renforcé sa position de première force politique suisse. Ce parti, se réclamant de la droite conservatrice, est considéré par certains spécialistes et journalistes comme un parti d'ED aux tendances populistes et xénophobes ouvertement affichées.
Ces deux évènements mettent en relief le double visage classique de l'ED en Europe : entre partis organisés avec une stratégie électorale bien définie et groupuscules minoritaires violents, gravitant autour de ces partis.
Mais l'évolution récente de ces partis politiques, capable de rassembler une part de plus en plus grande de l'électorat, amène à des reconsidérations de la dynamique d'extrême droite.
Un « mouvement » est défini comme un groupe de personnes qui aspire à un changement ( d'ordre artistique, social )
L'« extrême droite » représente un ensemble de mouvements et de partis politiques qui défend des valeurs et des idées classées à la droite extrême de l'échiquier politique.
Problématique : « Les conditions qui ont favorisé l'émergence des mouvements d'extrême droite nous permettent'-elles d'envisager le phénomène de manière générale ou faut'-il s'attarder sur les spécificités de chaque système politique ? »
[...] Ce mixte est censé palier aux peurs des électeurs de l'extrême droite. Transition . L'extrême droite européenne moderne doit être considérée comme un phénomène politique, elle a su s'éloigner des modèles du passé en se modernisant et en répondant à une demande d'une partie désorientée de la population européenne. Toutefois, l'extrême droite est loin d'être uniforme II) Une formation politique éclatée se traduisant aussi bien par une prétention à gouverner que par une fragilité électorale Des mouvements qui se singularisent ( . [...]
[...] Perrineau La montée des droites extrêmes en Europe in Etudes, 2002/6 - Tome 397 ( Atlas électoral, sous la direction de P. Perrineau, Presses de la fondation nationale des sciences politiques, Paris ( 2007 pp 64-67. ( Reportage de Arte La montée en force de l'extrême droite en Europe dans l'émission Zoom Europa, diffusée le mercredi 14 novembre. ( Interview de P. Perrineau (format audio) : http://www.touteleurope.fr/fr/observatoire-europe/europe-en- idees/entretiens/pascal-perrineau.html. ( Interview de Jean-Yves Camus : http://tf1.lci.fr/infos/monde/europe/0, 3623104,00-percee-extreme-droite- europe-phenomene-fond-.html ( Dossier A l'extrême droite, toute ! in Courrier International, 832, semaine du 12 au 18 octobre. [...]
[...] ( Pour terminer, il faut bien comprendre que l'extrême droite européenne est désormais ancrée dans la vie politique. Pour pallier aux éventuelles dérives de ces partis, il faut saisir que penser que le silence peut être un outil démocratique efficace pour aborder la question de l'extrême droite témoigne d'une méconnaissance inexplicable de l'Histoire (H. Mankell, journaliste suédois) d'où la nécessité de débattre. ( L'émergence de ces partis ne nous montre-t-elle pas la faillibilité de notre système démocratique représentatif traditionnel et donc la nécessité de le moderniser ? [...]
[...] ( Relatives à la protection de l'identité nationale ou régionale : au Danemark le parti du Peuple danois préconise le welfare state chauvinism qui vise à appliquer la préférence nationale quant à l'Etat- Providence ; la Ligue du Nord de U. Bossi a un regard très critique sur l'emprise de Rome sur l'Italie. ( relatives à l'agrandissement territorial : Ce sont par exemple des partis néofascistes italiens minoritaires qui voudraient une Grande Europe élargie à l'Ukraine et la Biélorussie mais sans la Turquie ; en Hongrie certains partis voudraient recréer la Hongrie du temps de l'entre-deux- guerres. [...]
[...] De plus, les grands partis d'extrême droite moderne de l'Europe ont une volonté de rester dans la démocratie pluraliste, et ne préconisent pas une organisation corporatiste de la société ( ( du nazisme et du fascisme ( Cependant certaines actions ou citations d' hommes politique d'extrême droite ne font pas de doute sur leur vision édulcorée du passé des régimes fascistes et totalitaires. Le Pen qualifia les camps d'extermination de simple point de détail de la Deuxième Guerre Mondiale en 1987 ; G. Fini encensa le Duce en déclarant Mussolini a été le plus grand homme d'Etat du siècle Ces phrases ponctuelles ont deux effets antagonistes : ( D'une part, elles fidélisent la branche la plus extrême et nostalgique de l'électorat du candidat. ( D'autre part, elles scandalisent l'opinion publique et tendent à discréditer l'homme et son parti. [...]
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