Monographie d'un parti politique: Les Verts en France

Résumé du document

La naissance de l'écologisme est laborieuse et complexe puisqu'elle s'inscrit dans une synthèse inachevée d'apports idéologiques et militants. Dans les années 60, on assiste à l'émergence des premières associations d'écologie politique telles que l'AEJPNE (Association des écrivains et journalistes pour la protection de la nature et de l'environnement) en 1969. De là, le développement d'une presse écologiste, servant de substitut d'organisation à un mouvement non structuré, ainsi que de nombreux mouvements sociaux tels que la lutte anti-nucléaire vont servir de détonateurs. C'est ainsi que naît un rapprochement partiel et provisoire teinté d'une relative radicalisation au sein du lobby les Amis de la Terre, en 1972. La pénétration sur le terrain électoral se fait en mars 1973. En 1974, la première organisation écologiste est née: le Mouvement écologiste.

Extraits

[...] De là, ils ont réussi à sortir de leur situation d'isolement voire de la marginalité politique. Les militants reviennent et le parti attire à lui les membres de petites organisations concurrentes. Cependant, ses scores restent modestes, du fait de la concurrence de partis ou de candidats placés, eux aussi, sous l'étiquette écologiste. Bibliographie Sainteny G., Les Verts, Paris, PUF, QSJ? Jacob J., Histoire de l'écologie politique, Paris, Albin Michel Delwit P., De Waele J.-M., Les partis verts en Europe, Paris, Ed. [...]

[...] Ainsi, les quatre principales sources de la pensée écologiste sont : les sociétés de protection de la nature, l'écologie scientifique, les travaux d'économiste et la contestation sociale mais on peut considérer que l'inaboutissement de la synthèse de ces courants n'est pas sans rapport avec les défauts de cohérence où le caractère parfois composite et hétérogène de la thématique écologiste. Evolution électorale Quelques événements 1974 : Election présidentielle. René Dumont, candidat écologiste, obtient voix Par la suite, le mouvement écologiste participe à tous les scrutins : municipales en 1977, législatives en 1978 (sous l'intitulé Écologie européennes en 1979 (Europe Écologie), présidentielle en 1981 (Brice Lalonde est le candidat de Aujourd'hui l'Écologie) : 17 juin, élections européennes. [...]

[...] Par ailleurs, la direction peine à se faire entendre et ne peut s'opposer au jeu des tendances. Le mouvement jeune des Verts Le parti des Verts a aussi un mouvement de jeunesse appelé les Jeunes Verts / la Souris verte. Il a été créé en 2001 à Strasbourg à partir de groupes locaux de Chiche!, l'ancien mouvement de référence des jeunes écologistes. Organisation Les Verts se sont donnés des statuts à l'image des institutions qu'ils préconisent c'est-à-dire qu'ils se forcent à respecter des principes institutionnels démocratiques, fondés sur : - La primauté des régions (structure décentralisée): Depuis 1982 et comme le préconisait le leitmotiv des premières rassemblements, les régions s'organisent de façon autonome et désignent directement les trois quarts des membres du Conseil National Interrégional (CNIR), l'organe législatif du mouvement, composé de 120 membres. [...]

[...] En 1979 s'opère un tournant à l'initiative de la liste Europe- Ecologie: création de la Confédération écologiste. Après une longue marche vers l'unification dans laquelle la forme partisane semble peu à peu s'imposer, le mouvement les Verts naît en 1982 de la fusion du Parti écologiste (auparavant Mouvement d'écologie politique ou MEP) et de la Confédération écologiste, qui avait été créée en 1982 (Brice Lalonde n'en sera jamais membre, il restera chez les Amis de la Terre avant de fonder Génération écologie en 1990). [...]

[...] Par ailleurs, les Verts ont souvent été moqués par les médias et au vu de leurs échecs successifs, ils ne pouvaient bénéficier d'un système de financement partisan solide, ce qui, en retour, a freiné pendant un temps leur percée politique. La situation politique du parti vert est paradoxale. En effet, ils cumulent avantages politiques puisque, aujourd'hui, leur réussite politique a des conséquences directes en termes de pouvoir, de constitution de réseaux, de contacts de toute nature avec des acteurs politiques, avec les entreprises privées et les médias. [...]