« L'opinion publique n'existe pas ». Ce constat de Pierre Bourdieu pose certains problèmes : quelle est la raison d'être des sondages ? Car les sondages, quant à eux, existent, perdurent et se multiplient. Pourtant, on considère communément que les sondages mesurent et étudient l'opinion publique. On assiste d'ailleurs de nos jours à une véritable « sondomanie » parfois largement critiquée, notamment par Olivier Duhamel qui parle de « sacralité ridicule » envers les sondages. Des critiques fondamentales sur la méthode, l'objet d'étude ou encore le pouvoir des sondages, pour enfin aboutir à un constat : les sondages d'intention de vote ont des limites et doivent être relativisés.
Des limites, c'est un fait, mais quelles limites ? Tout d'abord des limites méthodologiques, en premier lieu sur le fond, sur l'objet même du sondage, puis sur la forme, sur l'aspect comportemental, et enfin sur cette nécessité de travailler les résultats, de les amener au plus proche du réel.
[...] Comme en 1995, les présidentielles, J. Chirac annoncé largement vainqueur donc probablement dissuade les électeurs de Balladur d'accepter de répondre ou de dire la vérité. Outre les fausses déclarations, les individus interrogés peuvent être amenés à hésiter, à changer d'avis ou même à se raviser. Les déclarations incertaines ont donc un impact important sur la véracité des résultats Les déclarations incertaines Une partie des électeurs indiquent que leur choix pourrait encore changer. Profil type de l'hésitant : souvent des femmes ou des jeunes. [...]
[...] Les limites méthodologiques des sondages d'intention de vote L'opinion publique n'existe pas Ce constat de Pierre Bourdieu pose certains problèmes : qu'elle est la raison d'être des sondages ? Car les sondages, quant à eux, existent, perdurent et se multiplient. Pourtant, on considère communément que les sondages mesurent et étudient l'opinion publique. On assiste d'ailleurs de nos jours à une véritable sondomanie parfois largement critiquée, notamment par Olivier Duhamel qui parle de sacralité ridicule envers les sondages. Des critiques fondamentales sur la méthode, l'objet d'étude ou encore le pouvoir des sondages, pour enfin aboutir à un constat : les sondages d'intention de vote ont des limites et doivent être relativisés. [...]
[...] Le problème d'échantillonnage Méthode des quotas : trois quotas : sexe, âge, profession du chef de ménage. Il s'agit de se rapprocher au plus de la réalité sociale. Distorsion culturelle : Incertitudes quant à la représentativité des sondages en matière de niveaux de diplôme. Exemple : enquête SOFRES présidentielle 1995 par téléphone, on trouve de sans diplôme alors que l'enquête emploi révèle qu'il y a 22,3% de sans emploi dans la population française. Ainsi, les échantillons ne sont pas représentatifs. [...]
[...] Par ailleurs, ce type de sondage prend un temps considérable, étalant ainsi les enquêtes sur parfois 4 ou 5 jours, durée problématique pour les intentions de vote, extrêmement variables sur un tel intervalle. [...]
[...] Les filtres employés ont tendance à renforcer les intentions de vote des grands partis, et à diminuer celles des petits partis. Ainsi, au final, soit les sondés en question ne votent pas, et on a bien fait de ne pas les prendre en compte, soient ils se replient sur les listes des grands partis, soit ils maintiennent leur choix, et on aura eu tort de les éliminer du calcul. ( Résultats ambigus, tout ceci reste donc un art difficile à maîtriser, relevant davantage de l'expérience que d'une méthode trop rigoureuse 3. [...]
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