A l'aube du premier tour de la présidentielle du 22 avril 2007 de multiples questions restent sans réponse chez la plupart des Français : quel est l'avenir et quels sont les enjeux et les objectifs de la France ? Ces interrogations concernent aussi les jeunes qui s'ils ne représentent pas la majorité des votants (14%) vont aller voter massivement en 2007 alors que les taux d'abstention des élections précédentes n'annonçaient rien de tel. En effet 94% des 18-30 ans affirment qu'ils iront voter le 22 avril alors qu'ils n'étaient que 66% à être allé voter au premier de la présidentielle de 2002. Nous pouvons donc nous demander quelles sont les raisons de cet engouement massif et si les candidats à l'élection présidentielle de 2007 répondent aux attentes des jeunes et quels liens ces deux générations tissent entre elles. Pour répondre à ces interrogations nous verrons tout d'abord quels sont les rapports qui existent entre les jeunes et la politique. Ensuite nous verrons quelle politique et quels candidats correspondent aux jeunes et font que ceux-ci s'impliquent. Enfin nous verrons si il y a une politique et des idées consacrées aux jeunes. En effet peut-on différencier l'électeur jeune de son aîné et peut-on assimiler la jeunesse à une classe politique ou à des idées ? Cela n'est pas aussi simple.
[...] S'ils peuvent être en retrait des urnes ils peuvent être aussi des acteurs de premier rang de la mobilisation collective. Cependant il faut nuancer ce propos. Même s'il est vrai que les jeunes peuvent montrer un réel engagement politique lorsqu'ils se sentent menacés, ils ne se sont pas particulièrement proches du monde politique comme le montrent par exemple très souvent les taux d'abstention des jeunes Les jeunes et la politique : deux univers éloignés Les jeunes qui ont ou qui vont avoir 18 ans d'ici les élections vont pouvoir déposer pour la première fois leur bulletin dans l'urne. [...]
[...] Il y a donc beaucoup d'étudiants qui défendent leurs idées à travers l'appartenance à un mouvement et cherchent à faire bouger la politique en s'investissant sans compter. En fonction de la force de l'idéologie - en général, plus elle est forte, plus l'échelle choisie est importante - et de l'action visée, les jeunes choisiront une échelle locale, qui favorise l'action concrète et la confiance, nationale, pour soutenir un parti, un programme électoral, pour s'opposer à un extrémisme gênant ; européenne, dans le but de promouvoir une identité européenne, une constitution, un système fédéral pour un futur proche ; internationale, pour défendre une cause qui concerne l'humanité toute entière. [...]
[...] Au contraire, leur activisme est réel et ils sont très mobilisés. Ils sont d'ailleurs plus nombreux aujourd'hui qu'à la fin des années 80, et autant que l'ensemble de la population, à déclarer s'intéresser à la politique. Ce qui a donc changé c'est l'engagement des jeunes mais aussi l'action politique dans laquelle ils expérimentent la mobilisation collective comme on a pu le voir lors des manifestations contre Le Pen en 2002 après le premier tour ou encore très récemment contre le CPE. [...]
[...] Depuis plusieurs années, nombre de personnes s'entendent sur le fait que la jeunesse (nous parlerons des 18-30 ans) et la politique sont deux mondes singulièrement opposés. Ainsi certaines personnes prétendent que le système politique français ne peut être compris que par la population d'un certain âge. Pourtant il est vrai que si l'on se base sur une étude TNS Sofres qui montre l'abstention des jeunes sur les élections de et 1995 (cf. annexe il est difficile de prétendre que les jeunes votants s'intéressent à la politique. [...]
[...] Quelle politique et quels candidats pour les jeunes ? 1 Les idées politiques des jeunes Une enquête Ipsos réalisée le 18 décembre 2006 auprès des 18-24 ans montre à quel point les jeunes sont éloignés des schémas politiques traditionnels. Ils se déclarent majoritairement proches "d'aucun parti", ont une mauvaise image des responsables politiques, qu'ils considèrent comme peu représentatifs de la société actuelle, et sourds à leurs préoccupations. La majorité déclare pourtant s'intéresser à la politique, et presque tous disent qu'ils iront voter (cf. [...]
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