Le 'socialisme', défini comme doctrine 'condamnant la propriété privée des moyens de production et d'échange' (def. du Larousse) n'apparaît pas seulement à la fin du XIXème. Le terme lui-même est employé dès 1831 en France par Pierre Leroux et apparaît comme une critique virulente de la société libérale et du pouvoir excessif dont disposent ceux qui possèdent la puissance économique et financière. Il s'agira pour nous de montrer comment les différents mouvements socialistes, à la fois en opérant leur unification et leur rattachement à la IIIème République, mais aussi à travers une implantation croissante dans le tissu social français (au niveau municipal par exemple) ont-il réussi à s'intégrer et à peser de plus en plus fortement sur le débat politique
[...] Pourtant la cristallisation autonome du syndicalisme est en cours. En 1892, les bourses du travail se constituent en fédération, tandis que le POF perd progressivement de l'influence sur la Fédération nationale des syndicats (créée en 1886). Il la quitte définitivement en 1894, lorsque les syndicats (au congrès de Nantes) prennent position pour la grève générale, alors que les guesdistes donnent la priorité aux élections comme moyen d'action. Séparation progressive des deux socialismes Ainsi le guesdisme, alors qu'il y était bien implanté, s'aliène en 1894 une grande partie des milieux syndicaux (syndicats que Guesde considère comme une simple courroie de transmission Au contraire, les Blanquistes du CRC ou les allemanistes se rallient au thème de la grève générale et ne se tournent plus vers la représentation électorale qu'avec précaution (cf. [...]
[...] L'entrée de Millerand dans le cabinet Waldeck-Rousseau le 22 juin 1899 est soutenue par Jaurès, qui voit là une occasion unique pour le parti socialiste de peser sur la vie nationale en pratiquant une politique de défense républicaine et de réformes sociales. Par contre elle est rejetée par Guesde et Vaillant qui estiment au contraire que les ministériels discréditent le socialisme. Ils refusent également la participation d'un socialiste à un cabinet où le ministre de la Guerre (le Général Galliffet) est un des assassins de la Commune. Aux élections de 1902, Millerand retrouve difficilement son siège et ne participe pas au gouvernement Combes. Les socialistes ne souhaitent plus y participer. Le problème du ministérialisme est donc levé. [...]
[...] XIXème-XXème siècle. Ed Points Seuil. Avril 1992. Saint-Denis, la ville rouge, Jean-Paul Brunet. Ed. Hachette Histoire du socialisme en France, Jean-Paul Brunet. QSJ ? Histoire du socialisme en France (1871-1961), Daniel Ligou. [...]
[...] Une commission d'Unification est constituée sur proposition du PS de F et le Congrès unitaire s'ouvre salle du Globe à Paris le 23 avril 1905. La déclaration, dans laquelle la SFIO s'affirme comme un parti de lutte de classe et de révolution pour lequel aucune alliance n'est possible avec une portion quelconque de la classe capitalistique devient automatiquement la Charte du Parti unifié L'unité décrétée, la SFIO ne retrouva pas tous les parlementaires ni tous les adhérents des organisations qui l'avaient constituée (cf. [...]
[...] L'intrusion du socialisme dans la vie politique française (1879-1906) Introduction Le socialisme défini comme doctrine condamnant la propriété privée des moyens de production et d'échange (def. du Larousse) n'apparaît pas seulement à la fin du XIXème. Le terme lui-même est employé dès 1831 en France par Pierre Leroux et apparaît comme une critique virulente de la société libérale et du pouvoir excessif dont disposent ceux qui possèdent la puissance économique et financière. Ce dernier n'est qu'un des nombreux penseurs socialistes du début du XIXème, qui appartiennent à ce que la phraséologie marxiste désignera plus tard comme des socialistes utopiques (Saint-Simon, Fourier, Proudhon, Cabet, etc.). [...]
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