Financement de la politique américaine, internet
« Si l'argent est le nerf de la guerre, il serait naïf de penser qu'il n'en est pas de même en matière de campagne électorale » lance Armand Hage dans son livre les élections américaines (page 86).
En effet, depuis deux siècles, le financement des campagnes électorales posent problèmes aux Etats Unis. Pendant trois décennies, la course à la maison blanche a été largement financée par le trésor public, et non par les donateurs privés.
Au début des primaires américaines pour la présidentielle de 2004, la candidature d'Howard Dean a constitué une étape décisive, elle a été rendue possible par l'installation du web comme outil de communication à part entière mais surtout comme un nouveau vecteur de communication bouleversant les méthodes traditionnelles. Les sites Internet ne sont plus de simples outils complémentaires, mais ils se sont ainsi inscrits comme acteur de la politique de communication.
[...] Les sites Internet ne sont plus de simples outils complémentaires, mais ils se sont ainsi inscrits comme acteur de la politique de communication. Barack Obama réalise la promesse d'Howard Dean : recruter et organiser massivement les sympathisants grâce à internet pour les envoyer de manière coordonnée milité sur le terrain. C'est la première campagne du 21ème siècle, fusionnant internet et le terrain. Selon Roger Persichino, une analyse politique donna une raison pour lesquelles Obama pouvait gagner l'élection présidentielle : « les médias nationaux lui donneront l'équivalent de dizaines de millions de dollars en termes de couverture positive » (Les élections présidentielles aux Etats Unis, pages 107, 252) . [...]
[...] Barack Obama depuis le début de l'année, la réponse tombe d'elle-même : ce ne serait plus les grosses machineries médiatiques, CNN, Time Warner ou ABC qui apporteraient un avantage décisif dans la course à la présidentielle démocrate, mais les réseaux sociaux sur Internet : Facebook, Myspace (Murdoch) ainsi que tous les sites ou blogs participatifs » confirme un article de Marie Bénilde posté sur le site blog.mondediplo. Comment Internet fut placé comme l'épine dorsale de la mobilisation et de l'organisation de la campagne présidentielle américaine ? Si Internet a réussi à moderniser la vie politique américaine(I), ce réseau sociaux a surtout permit une révolution militante qui peut être comparée et servir de recommandations concrètes pour la vie politique française(III). [...]
[...] On observe que des millions d'internautes se sont appropriés la campagne présidentielle US. Et que ce militantisme d'un nouveau genre a porté le "candidat des réseaux sociaux" à la Maison Blanche. Le site personnel de Barack Obama fut très innovant, il a permis aux sympathisants d'entrer en contact et de s'organiser en équipe pour militer. Les militants disposèrent de kits de formation, un « package » de documentation de campagne, un programme de porte-à-porte (programme Neighbor to Neighbor, qui fournit des listes de démarchage de terrain), des listes téléphoniques pour faire du phoning, etc. [...]
[...] On remarque donc ici une innovation faite par l'équipe Obama, celle de généraliser à l'échelle d'un pays les campagnes de terrain de démocratie locale (annexe N°4). Ce processus a permis de cibler les électeurs qui pourraient militer pour Obama et permettre d'obtenir des fonds militants sur l'ensemble d'un vaste territoire, celui de l'Internet. Toutes ces nouvelles mesures américaines pourraient servir de leçon au système français, et peuvent être comparées avec le système actuel. Les leçons pour la France tirées du nouveau mode de financement de campagne américaine L'organisation d'un parti autour d'un système d'information et du réseau social de ses militants. [...]
[...] En effet, depuis deux siècles, le financement des campagnes électorales posent problèmes aux Etats Unis. Pendant trois décennies, la course à la maison blanche a été largement financée par le trésor public, et non par les donateurs privés. La plupart des candidats contournent le financement public attribuées par Commission électorale fédérale. Les budgets de campagne dépendent uniquement des fonds privés composés de dons d'entreprises et de particuliers. Jusqu'en 2002, les règles de financement étaient assez souples, cependant la loi « McCain-Feingold » a cherché à endiguer les débordements concernent les « soft money », et les contributions privées sont dorénavant plafonnées. [...]
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