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"Qu'il s'agisse de faire acheter le savon ou d'obtenir le bulletin de vote, il n'y a pas une technique psychologique qui ne soit à base de mépris de l'acheteur ou du votant", disait André Malraux (1901-1976) à propos des élections.
Dès le 20e siècle, il met en exergue la fracture sociale entre les gouvernants et les gouvernés au sein de la vie politique, c'est-à-dire l'ensemble des activités et aspects politiques de la société. Cette fracture se traduit notamment par des taux d'abstention très élevés dans les États, comme l'illustre la France, à travers son taux record d'abstention pour les élections présidentielles (22,2 % d'abstention au premier tour et plus de 25 % au deuxième tour) et législatives (51,3 % au premier tour et 57,3 % au second tour) de 2017. Il s'agit du taux d'abstention le plus élevé depuis l'avènement de la Ve République en 1958. Il est aussi possible de citer la Roumanie, laquelle lors des dernières élections en 2016 avait atteint un taux d'abstention d'environ 60 %. Ces pourcentages sont très inquiétants, en ce sens qu'ils témoignent nettement du mécontentement des électeurs, en plus de ne plus pouvoir traduire l'expression globale des suffrages.
[...] Il s'agit du taux d'abstention le plus élevé depuis l'avènement de la Ve République en 1958. Il est aussi possible de citer la Roumanie, laquelle lors des dernières élections en 2016 avait atteint un taux d'abstention d'environ Ces pourcentages sont très inquiétants, en ce sens qu'ils témoignent nettement du mécontentement des électeurs, en plus de ne plus pouvoir traduire l'expression globale des suffrages. Les électeurs s'expriment à revers les modes de scrutin, c'est-à-dire l'organisation du suffrage et du calcul des résultats, qui visent à s'inscrire dans un schéma de démocratie, c'est-à-dire dans un État où le peuple est le détenteur de la souveraineté, avec des principes de liberté, d'égalité, et de consultations régulières du peuple, donc des élections et des référendums. [...]
[...] Par exemple, les scrutins proportionnels peuvent avoir tendance à dégager plusieurs inconvénients liés au pouvoir, tels que son affaiblissement dû à sa dilution entre tous les partis politiques représentés. Cela empêche d'avoir une majorité stable, et rend difficile l'exercice du pouvoir. Il peut aussi parfois favoriser l'émergence de partis certes minoritaires, mais extrémistes. Cela implique une forte insécurité pour la démocratie et donc pour les électeurs. Cependant, certains États ont mis en place des systèmes pour se protéger de cela, comme notamment en Allemagne où un parti doit avoir au moins des voix pour être représenté et obtenir des sièges. [...]
[...] Ces étapes constituent des éléments importants de l'installation de la démocratie. La question qui se pose alors est de savoir si les modalités d'élections sont toujours compatibles avec la démocratie aujourd'hui. Pour ce faire, il convient de s'intéresser aux détournements des modes de scrutin pour ensuite aborder la nécessité démocratique que représentent les modes de scrutin (II). I. Les modes de scrutin comme outils détournés de leur objectif premier L'objectif premier d'un mode de scrutin est de répondre au mieux aux besoins de la démocratie, seulement il est possible de voir que ceux-ci peuvent être détournés de cet objectif, par les faits ou par les Hommes. [...]
[...] En effet, selon le découpage des circonscriptions, qui est un enjeu capital dans des élections, un candidat n'ayant pas la majorité sur le territoire peut sortir vainqueur s'il est majoritaire dans plus de circonscriptions que son adversaire, pourtant majoritaire d'un point de vue national. Il existe un grand nombre de manipulations des scrutins. Peu importe comment l'élection se déroule, selon la représentation, le nombre de tours, le choix de liste ou non, par classement ou non, etc., il y a toujours un moyen de faire gagner tel ou tel candidat. Malgré les inconvénients notables des modes de scrutin actuels, ils ne sont pas moins des outils impérativement nécessaires à une démocratie et son bon fonctionnement. II. [...]
[...] En France, cela se traduit par la concurrence entre la Droite et la Gauche, de même pour l'Angleterre entre les partis Travailliste et Conservateur. Cela favorise cependant un renforcement du pouvoir, en dégageant généralement une majorité stable, garantissant la cohérence du pouvoir e donc sa stabilité. Aux États-Unis, cette bipolarisation s'illustre notamment avec l'affrontement de deux personnalités importantes, issues des partis dominants Républicains et Démocrates, comme cela transparaît dans les élections présidentielles de 2016. En effet, dans ce type d'élections, notamment au sein d'un régime présidentiel tel que celui des États-Unis, la personnalité des candidats, leur charisme et leur influence sont au moins aussi importants que le programme politique qui est proposé. [...]
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