Il existe deux principaux modes de scrutin, majoritaire et proportionnel. Tous deux comportent des spécificités qui ont des répercussions sur la vie politique. Le premier entraine un bipartisme et l'alternance au pouvoir de l'un des deux principaux partis. Dans ce cas, la majorité ainsi que l'opposition sont claires et bien définies. Il arrive même que l'opposition jouisse d'un statut particulier et ait obtenu des droits effectifs. Ce principe renforce la démocratie et assure l'expression de l'opposition.
[...] Les conséquences furent inédites : une déferlante de députés de petits partis tels que le Front National et les centristes firent leur entrée à l'Assemblée Nationale. Aucune majorité stable ne s'est dégagée, car le principal parti (le RPR) n'avait pas la majorité absolue, nécessitant des alliances ratées, qui ont conduit à la réélection de François Mitterrand en 1988. Actuellement, l'Italie prévoit ce mode de scrutin pour les élections législatives, ayant pour conséquence l'instabilité de l'exécutif et surtout la prépondérance du législatif. De plus, les nombreuses alliances nécessaires pour obtenir la majorité sont souvent fragiles. [...]
[...] Cette structure issue de la pratique permet à l'opposition de disposer de moyens et d'un appareil efficient, en somme d'être crédible sur la scène politique. Ce Cabinet-fantôme apparaît comme une condition sine qua none pour fédérer et rassembler l'opposition. En France, l'opposition vient récemment d'obtenir un statut, inscrit dans la Constitution, lors de la réforme de 2008, mise en œuvre en 2010. En effet, l'article 4 prévoit de façon sous-jacente la reconnaissance de tous les partis politiques. Mais c'est surtout le Règlement de l'Assemblée qui offre une réelle place à l'opposition parlementaire. [...]
[...] L'opposition est alors moins visible, car oscillent entre majorité et opposition au rythme des changements électoraux. De plus, à l'instar de l'Italie actuellement, la majorité n'est pas toujours atteinte (au Sénat). Dès lors, l'opposition rencontre des difficultés à se définir et à trouver sa place dans la vie parlementaire. [...]
[...] L'autre moitié des sièges est répartie selon un système proportionnel, qui permet d'assurer la représentation de l'opposition. Le récent rapport de la Commission Jospin propose d'instaurer une dose de proportionnelle aux élections législatives. Cela assouplirait le système majoritaire et en comblerait partiellement les lacunes , puisque ce nouveau système serait plus juste et permettrait l'entrée d'opposants à l'Assemblée Nationale. Pour autant, le scrutin mixte est-il la solution idéale ? Même si elles prennent moins d'importance, ce système n'empêche pas les coalitions, notamment au Japon, rendant instable le pouvoir et multipliant les alternances et les renversements du Parlement. [...]
[...] Il existe une alternative à ces deux modes de scrutin : le scrutin mixte. Il allie les avantages des deux systèmes et permet de dégager une opposition claire. Celle-ci, selon les pays et les systèmes de scrutins, peut avoir des droits et des prérogatives. En Grande-Bretagne et récemment en France, son statut est défini institutionnellement voire constitutionnellement. Il est alors intéressant de voir la place occupée par l'opposition dans un milieu où elle est puissante. Quels sont les effets des modes de scrutin sur l'opposition ? [...]
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