L'influence des médias sur l'élection présidentielle américaine

Résumé du document

Les médias font-ils l'opinion publique comme le dénoncent régulièrement les responsables publics, notamment ceux qui voudraient pouvoir peser sur cette même opinion publique et déplorent le pouvoir des journalistes ? Les progrès de ces technologies sociales censées faire s'exprimer l'opinion publique, alors que la politique est de plus en plus une affaire de spécialistes, ne font pas réellement parler le peuple et il est à craindre qu'ils n'installent une sorte de démagogie savante, dangereuse et trompeuse. Pourtant à l'heure d'un rendez-vous important comme les présidentielles américaines, un tel outil de suggestion ne cessant de croître, peut-il être un frein à l'élan démocratique suscité lors de ces élections ?

Qu'est-ce que l'opinion ? C'est l'ensemble des jugements de valeur portés par la majorité. Elle renvoie immédiatement à la notion d'opinion publique, ambiguë, puisque politiquement intouchable en tant qu'elle est toujours un peu associée à la "volonté du peuple". Mais cette même opinion du plus grand nombre est fragile, inconstante, ignorante. Les médias, dans la mesure du possible, doivent alors la guider, la convaincre, l'éduquer.

Extraits

[...] Les médias influencent donc une part des électeurs seulement et l'importance des relations interpersonnelles n'est pas négligeable en ce qui concerne les votes électoraux. Mais, le battage médiatique a fait son effet, car le taux de participation aux votes a connu son plus haut pourcentage depuis 1908, battant même le taux de participation pour l'élection de Kennedy en 1960 Bibliographie Articles LEMONDE.fr : Internet, l'incontournable outil de la campagne américaine, Cécile Dehesdin LE MONDE : L'influence des médias sur le vote américain, Karine Prémont Livre Que sont les médias? [...]

[...] On peut alors se poser la question, si l'appareil des masses médias conférant au citoyen le pouvoir de décision n'a pas été tronqué par les politiciens? Ont-ils anesthésié les parties de son cerveau qui lui permettent de juger de la substance des choses, de sorte qu'il ne soit plus sensible qu'aux seules apparences? La politique américaine est- elle aujourd'hui soumise au règne de l'image ? Quiconque est attentif à la manière dont la télévision a rendu compte des récentes campagnes électorales ne peut que répondre par l'affirmative. [...]

[...] C'est le cas du "Daily Show", faux journal télévisé présenté par Jon Stewart sur une chaîne américaine et qui d'une façon satirique résume la campagne électorale et rend compte de l'actualité politique sur un ton léger. Cette émission a un franc succès auprès des jeunes adultes et a reçu sur son plateau John McCain ainsi que Barack Obama ou encore Hillary Clinton. Sur les indécis Les jeunes ne sont pas les seuls à s'appuyer sur les médias pour se faire une opinion politique. En effet, les personnes indécises se fient également aux médias pour choisir leur candidat favori. Ainsi, selon le texte Que sont les médias? [...]

[...] Dans ce cas, plutôt que d'influencer, les médias au contraire, renforcent les intentions de vote de ces personnes. Ainsi, selon le texte L'influence des médias sur le vote américain, les journaux qui affirment leur préférence politique pour tel ou tel candidat, tels que le New York Times ou le Washington Post, sont le plus souvent lus par les élites politiques, économiques . du pays. Or ces élites font partie des personnes ayant déjà leur propre avis sur la question et en choisissant leur journal, ils ne peuvent être influencés puisqu'ils le choisissent en fonction des idées que ce journal partage avec eux. [...]

[...] Pour notre exposé, nous allons nous demander alors quelles sont les réelles influences des médias sur les élections présidentielles. Sujet d'actualité, puisque nous nous sommes centrées sur l'influence des médias américains lors des élections récentes. Nous allons aborder ce sujet sous deux points, tout d'abord nous allons voir l'influence des médias notamment sur les jeunes et les indécis, puis nous allons montrer les limites de cette influence, qui se heurte à la méfiance qu'éprouvent les gens face aux médias, mais aussi aux idées politiques déjà bien affirmées. [...]