« Je ne serais ni Mac Mahon, ni Jules Grévy. Je me maintiendrai ». C'est ainsi que se définit Georges Pompidou, homme politique français reconnu. Il fut l'un des personnages clés de la Vème République et est apparu comme légitime descendant du Général de Gaulle dont il fut d'ailleurs le directeur de cabinet durant une très brève période (1958-1959), il fut également son premier ministre de 1962 à 1968. Un an plus tard, soit en 1969, Georges Pompidou devint Président de la République en se prévalant de sa légitimité institutionnelle s'opposant ainsi à son prédécesseur, le général de Gaulle, qui lui, faisait valoir sa légitimité historique. Georges Pompidou ne finira pas son mandat présidentiel puisqu'il décédera. Mais il aura tout de même continué « l'œuvre gaullienne » si importante au sein de la Vème République. Cette œuvre consistait en la propagation du « présidentialisme » autrefois attribué à la personnalité du général. Toutefois, il faut utiliser ce terme avec prudence car il ne faut pas perdre de vue que la France est un régime parlementaire et qu'en aucun cas elle ne peut s'apparenter au régime Américain.
En effet, la Vème République porte incontestablement la marque du général de Gaulle et le régime qui lui a « été taillé sur mesure » comme l'écrivent certains auteurs va évoluer au fur et à mesure des années qui suivent l'instauration du régime. C'est ainsi que vont se succéder à la suite du général de Gaulle, G. Pompidou, V. Giscard d'Estaing, F. Mitterrand, J. Chirac et enfin l'actuel président Nicolas Sarkozy.
Ainsi, il est possible de se demander en quoi le discours de Georges Pompidou peut-il être qualifié d'avant-gardiste.
Il est donc nécessaire de comprendre en quoi l'opposition avec les républiques précédentes valorise le chef de l'état (I) puis en quoi G. Pompidou a réussi à prévoir ou du moins entrevoir la situation politique française actuelle (II).
[...] Ainsi, il est possible de se demander en quoi le discours de Georges Pompidou peut-il être qualifié d'avant-gardiste. Il est donc nécessaire de comprendre en quoi l'opposition avec les républiques précédentes valorise le chef de l'état puis en quoi G. Pompidou a réussi à prévoir ou du moins entrevoir la situation politique française actuelle (II). La prépondérance du chef de l'état grâce au suffrage universel direct G. Pompidou, dans son discours, donne une part importante à l'opposition avec les IIIe et IVe Républiques, il faudra voir à quoi elle est due Le régime tendra alors vers le régime présidentialiste et donnera lieu à quelques changements La loi référendaire de 1962 : une opposition stricte aux IIIe et IVe Républiques La loi référendaire du 6 novembre 1962 met en place un nouveau mode d'élection du chef de l'état qui est dorénavant élu par le peuple selon un scrutin majoritaire à deux tours qui a institué l'élection du président de la République au suffrage universel Ces dispositions sont prévues dans l'article 6 de la Constitution qui a été révisé par la loi du 2 octobre 2000 venant en rectification de l'ancienne rédaction sept ans L'objet de la réforme de 1962 est de trouver un équilibre entre les différentes institutions. [...]
[...] Pompidou. Ce dernier aura nécessairement les mêmes orientations politiques que le chef de l'état. Lorsque la République est dans une situation de fait majoritaire, c'est lui qui va intervenir dans la direction de l'état, de façon constante et permanente c'est-à-dire que le chef de l'état est le titulaire du pouvoir d'impulsion et de décision. Cependant, dans cette direction de la Nation, la personnalité du président de la République a son importance, car elle donnera le goût Pour de Gaulle, J. [...]
[...] Toutefois, il faut utiliser ce terme avec prudence, car il ne faut pas perdre de vue que la France est un régime parlementaire et qu'en aucun cas elle ne peut s'apparenter au régime américain. En effet, la Vème République porte incontestablement la marque du général de Gaulle et le régime qui lui a été taillé sur mesure comme l'écrivent certains auteurs va évoluer au fur et à mesure des années qui suivent l'instauration du régime. C'est ainsi que vont se succéder à la suite du général de Gaulle, G. Pompidou, V. Giscard d'Estaing, F. Mitterrand, J. Chirac et enfin l'actuel président Nicolas Sarkozy. [...]
[...] Contrairement à la période de fait majoritaire, le premier ministre doit prouver sa légitimité parlementaire au Président en ayant la confiance de l'Assemblée Nationale alors que d'habitude il tirait sa légitimité de sa simple nomination. Le Président Pompidou peut donc être qualifié d'avant-gardiste dans la mesure où dans son ouvrage, le Nœud Gordien, G. Pompidou entrevoit ces différentes situations et envisage ces problèmes en indiquant les rapports du Président avec le premier ministre attendus pour que ces rapports se déroulent bien. Le coefficient personnel du président est donc impératif, il doit gérer tout en sachant composer avec son premier ministre. [...]
[...] Chaban-Delmas parlait de domaine réservé désormais, il en est autrement puisque dans le discours de G. Pompidou apparaît la notion de coefficient personnel qui définit les relations qu'entretient le chef de l'état avec son premier ministre. C'est sans oublier la subordination fondamentale qui doit régir ces rapports, car comme le précise G. Pompidou le rôle de coordination qu'il joue dans le gouvernement, la responsabilité qu'il exerce et engage ( ) ne peuvent effacer cette subordination fondamentale c'est-à-dire que malgré le fait que du point de vue idéologique et politique les deux hommes s'entendent, il n'empêche que le premier ministre n'est que le premier des ministres et qu'à ce titre, il ne peut se prévaloir de la même importance que le chef de l'état. [...]
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