« La femme est la propriété de l'homme comme l'arbre à fruits est celle du jardinier ». Napoléon.
La citation de Napoléon illustre bien la situation de la femme à l'orée du XIXe siècle et traduit la complexité de l'enjeu de la femme dans la société française. Depuis les événements de 1789, les choses ont changé en France : ce fut la Révolution. Cependant, cette révolution semble avoir été une révolution masculine et non pas universelle. Des droits de l'homme proclamés, oui, mais pas des droits de la femme. Le droit de vote, oui, mais pas le suffrage universel. La femme reste donc subordonnée à l'homme, qu'il soit son père ou son mari ; le Code Civil de 1804 le confirme. Elle est privée également de l'éducation : la loi Guizot de 1833 ne concerne que les enfants de sexe masculin, les seuls ayant droit d'accès à l'école primaire.
Cependant, le XIXe siècle rime avec changement pour la gente féminine française. Celle-ci va en effet commencer lentement mais sûrement son entrée sur la scène politique. Comment a donc évolué le statut de la femme dans la vie politique française entre 1848, date de la Révolution sociale, et 1914, veille de la Première Guerre Mondiale ?
Afin de répondre à cette question, nous nous intéresserons dans un premier temps à la situation de la femme dans la société française au début du XIXe siècle, montrant sa condition et les difficultés qu'elle connaît dans un milieu social majoritairement dominé par les hommes mais qui cependant connaît certaines évolutions. Enfin, pour clore notre étude, nous nous montrerons dans un second temps l'émergence lente et encore timide de la femme dans la vie politique et institutionnelle française.
[...] La situation n'évoluera qu'à partir de la Première Guerre Mondiale, dans laquelle les femmes ont joué un rôle significatif, remplaçant les hommes au travail pendant que ces derniers combattaient au front. Cependant, on devra attendre 1936 pour assister à une évolution concrète (des femmes accédant au poste de ministre) mais le véritable changement surgira à la fin de la Seconde Guerre Mondiale : l'ordonnance du 21 avril 1944, accorde le droit de vote aux Françaises qui l'exercent pour la première fois le 20 avril 1945. [...]
[...] La femme a besoin de l'accord de son mari pour travailler ●Elle est punie plus sévèrement pour un adultère alors que son mari, s'il la trompe, peut espérer l'indulgence. Mais force est de constater que le cantonnement dans la sphère domestique et la maternité s'avère en bien des cas un atout dont les femmes savent jouer pour acquérir un certain pouvoir, mais seulement au sein de leur couple : tant chez les ouvriers où l'épouse tient fréquemment les comptes, que dans les couches supérieures ou les dames réussissent à imposer leurs vues dans l'éducation des enfants. [...]
[...] Comment a donc évolué le statut de la femme dans la vie politique française entre 1848, date de la Révolution sociale, et 1914, veille de la Première Guerre Mondiale ? Afin de répondre à cette question, nous nous intéresserons dans un premier temps à la situation de la femme dans la société française au début du XIXe siècle, montrant sa condition et les difficultés qu'elle connaît dans un milieu social majoritairement dominé par les hommes, mais qui cependant connaît certaines évolutions. [...]
[...] - L'image de la femme glorifiée est également illustrée par l'image de Marianne, une représentation allégorique de la République. Diverses hypothèses circulent quant à l'origine de cette incarnation. La plus ancienne ferait référence à Marie-Anne, qui, lors des journées de juin 1848, soignait avec dévouement les blessés tout en soutenant les combats menés. Une autre interprétation présente Marianne comme le nom d'une société secrète des départements de l'Ouest opposée au coup d'Etat du 2 décembre 1851. Cette Marianne recevait ses mots d'ordre du Comité démocratique de Londres dont les membres étaient Ledru-Rollin un des promoteurs du suffrage universel - et le révolutionnaire italien Mazzini. [...]
[...] Comme pour toute discrimination, on s'appuyait sur leurs différences, de nature, de fonction, pour justifier le fait que ces dernières étaient privées d'un certain nombre de droits les considérant comme inférieures, incapables de réflexion et de maturité. Éternelles mineures, elles devaient se cantonner aux charges du foyer. Leur entrée en politique ne pouvait se concrétiser qu'avec le suffrage universel féminin, dont le projet échoue à deux reprises, en 1848 et en 1900. La femme demeure soumise, sous la tutelle de son père ou de son mari et ne peut envisager d'exprimer ses opinions. [...]
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