La naissance de la démocratie dans les cités grecques marque la naissance de la vie politique comme activité exclusivement masculine. Les femmes, tout comme les enfants, les esclaves et les métèques ne sont pas des citoyennes de la cité et n'ont pas accès aux assemblées.
Paradoxalement, sous l'Ancien Régime les monarchies vont accorder une place plus importante à la femme notamment en France où les femmes ont pu apparaitre au tout premier plan comme reines, comme régentes ou même comme conseillères très écoutées du Prince. En effet, entre la fin du XVe siècle et le milieu du XVIIe siècle le système féodal et aristocratique tolérait la participation des femmes au pouvoir cependant que la transmission du pouvoir royal était réservée à un homme. Les femmes pouvaient en effet siéger dans les assemblées provinciales et dans les assemblées de communauté lorsqu'elles étaient chefs de famille ou représentantes d'un fief. Leur éviction progressive de l'espace politique commence à la fin du XVIIe siècle, elle résulte en partie de la perte d'influence de l'aristocratie et de l'affirmation de la bourgeoisie au sein de l'armée, des parlements et des différents corps intermédiaires.
[...] La normalisation du comportement électoral des femmes à partir des années 70 s'explique du fait de l'augmentation du pourcentage de femmes dans la population active. Les études et l'influence de la religion : en femmes effectuaient des études supérieures, contre hommes. À partir des années 70, elles furent plus nombreuses que les hommes. De même qu'en des Françaises allaient à l'église le dimanche contre 29% des hommes, elles ne sont plus que 11% aujourd'hui. Cette analyse des facteurs sociaux rejoint le modèle macrosociologique qui est retenu dans l'approche de C. Achin et S. [...]
[...] Les femmes dans le champ politique Des raisons de l'exclusion au comportement spécifique des femmes dans le vote L'impensable droit de vote féminin (C. Guionnet et E. Neveu, Féminins/Masculins) La naissance de la démocratie dans les cités grecques marque la naissance de la vie politique comme activité exclusivement masculine. Les femmes, tout comme les enfants, les esclaves et les métèques ne sont pas des citoyennes de la cité et n'ont pas accès aux assemblées. Paradoxalement, sous l'Ancien Régime les monarchies vont accorder une place plus importante à la femme notamment en France où les femmes ont pu apparaitre au tout premier plan comme reines, comme régentes ou même comme conseillères très écoutées du Prince. [...]
[...] Pour les républicains, accepter la participation politique des femmes revenait à accroître l'influence du clergé. L'influence de la religion catholique constitue selon Marie-Anne Cohendet une variable déterminante, car on peut remarquer que le droit de vote fut d'abord reconnu aux femmes dans les pays anglo-saxons où la religion protestante est plus répandue. Il a été consacré pour la première fois au Wyoming en 1869 puis généralisé aux États-Unis en 1920. Il a été reconnu en Nouvelle-Zélande en 1893 et en Australie en 1901. [...]
[...] Dès lors, la Révolution française et l'individualisme qu'elle incarne voient apparaitre la première apparition du féminisme avec les manifestations de ménagères Parisiennes et la figure d'Olympe de Gouges, femme de lettres et publiciste qui réclamèrent avant d'être guillotinée l'émancipation des femmes dans une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne de 1792. Elle déclare à l'article 10 : la femme à le droit de monter à l'échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune Au XIXe siècle, l'exclusion féminine de la citoyenneté politique est accentuée, car des clubs politiques exclusivement masculins vont se substituer aux salons mondains au sein desquels les femmes pouvaient s'exprimer auparavant. Les clubs de femmes qui se constituent par la suite sont à chaque fois fermés et leur action politique est discréditée. [...]
[...] On va ici se centrer sur l'analyse proposée par Catherine Achin et Sandrine Levêque dans leur ouvrage Femmes en politique. Le gender gap est un concept qui a été forgé dans les années 80 par la National Organization of Women, les différences de comportements électoraux ont été observées sous deux angles principaux : celui de la participation et celui des choix partisans. Deux variables ont été perçues jusque dans les années 80 : les femmes voteraient moins que les hommes, abstention plus forte, et elles auraient plus tendance à voter à droite, un vote à gauche moins important. [...]
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