Les évolutions de la Ve République ont-elles affaibli la place des partis dans la vie politique française ?

Résumé du document

En 1958, lors de la rédaction de la Constitution de la Ve République, les constitutionnalistes sont à la recherche d'un régime parlementaire équilibré dans une vie politique mouvementée (voire tourmentée). Dans le climat tendu qu'était la Guerre d'Algérie, l'instabilité gouvernementale et la quête presque impossible d'une majorité parlementaire avaient débouché à une Quatrième République à bout de souffle.

L'arrivée du Général de Gaulle comme le dernier président du Conseil de cette république à l'agonie au printemps 1958 était vue comme la seule solution pour entraver les logiques stériles des partis politiques pour conduire à une stabilisation de la vie politique. L'instauration d'un régime parlementaire rationalisé visait donc à limiter les jeux et les rapports de force entre les partis politiques.

Dans quelle mesure, cette rationalisation du régime parlementaire va-t-elle limiter l'influence des partis politiques dans la vie politique française contemporaine ? L'avènement et la stabilité de la Ve République est-elle synonyme d'une crise structurelle des jeux de partis ?

Extraits

[...] Dans quelle mesure, la Cinquième République taillée pour l'Homme du 18 juin 1940, cette rationalisation du régime parlementaire va-t-elle limiter l'influence des partis politiques dans la vie politique française contemporaine ? L'avènement et la stabilité de la Vème République sont-ils synonymes d'une crise structurelle des jeux de partis ? Il paraît cohérent d'analyser la Cinquième République et ses évolutions pour voir que son influence va être synonyme d'une baisse de pouvoir des partis politiques français Cependant les jeux et les rapports de forces des partis politiques n'ont pas disparu et ces derniers tendent à perdurer dans la vie politique française actuelle (II). [...]

[...] Les évolutions de la Ve République ont-elles affaibli la place des partis dans la vie politique française ? Sujet tombé au partiel d'une durée de 3H00 de Conférence de Méthode de 1ère année Sociologie et Vie politique Note obtenue 14/20. Version corrigée après les commentaires du correcteur. En 1958, lors de la rédaction de la Constitution de la Cinquième République, les constitutionnalistes sont à la recherche d'un régime parlementaire équilibré dans une vie politique mouvementée (voire tourmentée). Dans le climat tendu qu'était la Guerre d'Algérie (nommée les événements algériens par les contemporains), l'instabilité gouvernementale et la quête presque impossible d'une majorité parlementaire avaient débouché à une Quatrième République à bout de souffle. [...]

[...] Depuis les années 1980 l'affaiblissement des partis politiques ne serait la conséquence des logiques institutionnelles mais bien de la défiance des citoyens envers les partis politiques. Ces partis politiques vus comme archaïques par les électeurs seraient inadaptés à notre monde contemporain en crise politique mais qui pourtant ne se dépolitise pas. [...]

[...] Une crise interne des partis politiques A l'instar du manque de crédibilité, les partis politiques connaissent de graves dysfonctionnements internes. Il y'a de moins en moins de militants et ces derniers vieillissent (à peine des jeunes français sont rattachés à un parti politique) et la France contrairement à l'Europe du Nord connaît un taux de militants dans les partis politiques très faible. Les adhérents et militants sont adhérents ou militants lors d'un laps de temps plus court, et presque seulement lors des campagnes présidentielles. [...]

[...] La rationalisation du régime voulue par Michel Debré va en effet limiter les logiques et les jeux de partis Ici il s'agit d'analyser quels ont été les moyens de la Vème République qui vont affaiblir la place des partis dans la vie politique française. Cela passe par la place de Président de la République et les évolutions constitutionnelles de 1958 à nos jours. A. Le Président de la République est la clef de voute de nos institutions (Michel Debré) La nouveauté la plus visible entre la Quatrième et la Cinquième République est sans contexte la montée en puissance de l'exécutif et en particulier le nouveau rôle du Président de la République. [...]