Max Weber critique vivement la bureaucratisation, qui peut se définir comme l'ensemble des fonctionnaires qui exercent une autorité jugée abusive sur le public. La question de l'autorité légitime sur le public peut alors être expliquée par la professionnalisation du politicien qui tend à rendre naturel le pouvoir accordé à un individu. Cependant, de nouveaux personnages apparaissent qui ne sont pas des politiciens mais plutôt des individus qui défendent leurs convictions.
Cette intervention nous pousse à nous interroger sur les valeurs qui guident alors les politiciens à l'heure d'aujourd'hui. La professionnalisation n'aurait-elle pas perverti le métier de politicien ? Quelles ont été les répercussions sur la scène politique ?
[...] La politique en tant que métier A la suite de la Révolution française puis surtout de la Révolution Industrielle, les évolutions majeures de la société ont entraîné l'avènement des sciences sociales, économiques et politiques. La reconnaissance en tant que science et que discipline universitaire engendre logiquement celle en tant que métier car qui dit étude et apprentissage dit profession. Le fait d'étudier une science et d'apprendre un métier induit la spécialisation et l'acquisition de compétences au même titre que n'importe quel autre métier. L'homme politique est alors légitimement compétent et reconnu par tous. [...]
[...] La professionnalisation de la politique se concrétise sous la Vème République par l'utilisation croissante des médias (lancée par De Gaulle pour atteindre son apogée actuellement avec Sarkozy). Le XXIe siècle voit également le visage de la politique subir une évolution importante, ainsi de nouveaux acteurs politiques ou tout du moins de nouveaux profils font leur apparition : les femmes, qui sont de plus en plus sur un pied d'égalité avec les hommes (que ce soit au niveau du nombre de représentants ou des fonctions occupées), les jeunes c'est-à-dire les moins de 5O ans (l'âge mûr en politique) et les personnes issues de l'immigration ou de milieux dits défavorisés Autant d'acteurs peu (voire pas) représentés auparavant sur la scène politique et qui incarnent aujourd'hui la démocratisation et la professionnalisation de la politique. [...]
[...] Conclusion Nous pouvons donc constater que la professionnalisation permet la reconnaissance universelle et légitime de la fonction d'homme politique. Cependant, il convient de rappeler que la professionnalisation pousse le politicien à valoriser les opinions et les convictions de la majorité dans un but intéressé. La rémunération de l'homme politique le conduit à adopter une stratégie de carrière dirigée par la recherche de l'électorat du peuple qui peut être considéré en fait comme son employeur. En contrepartie, et comme dans le monde professionnel de l'entreprise, l'homme politique se doit de prouver ses compétences et d'obtenir des résultats. [...]
[...] Cependant, nous voyons apparaître des nouveaux politiciens qui se mettent en avant au moment des élections pour faire valoir leurs intérêts tel Nicolas Hulot qui s'est présenté aux présidentielles de 2007 dans le but de faire pression sur les dirigeants pour leur faire ratifier un Pacte écologique, il n'apparaissait pas alors comme un politicien mais comme un individu qui défendait ses convictions plutôt que celles d'une opinion de masse. Cette intervention nous pousse à nous interroger sur les valeurs qui guident alors les politiciens à l'heure d'aujourd'hui. La professionnalisation n'aurait-elle pas perverti le métier de politicien ? Quelles ont été les répercussions sur la scène politique ? [...]
[...] Quels sont les risques et les dérives de la professionnalisation de la politique ? Evolution de la professionnalisation Au début de la IIIe République, c'est à dire en 1870, nous pouvons voir que les parlementaires obtiennent une rémunération pour l'exercice de leur fonction. C'est le début de la professionnalisation de la politique, en effet le fait de verser un salaire à des individus pour exercer leur fonction revient à, tout comme dans une entreprise, embaucher un personnel qui se doit d'être qualifié. [...]
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