En 1998, la région Centre avait basculé à gauche dans des circonstances un peu particulières puisque dans un premier temps, l'UDF Bernard Harang avait réussi à se faire élire président du Conseil Régional grâce aux voix du Front national, ce qui avait fait grand bruit à l'époque. Sous la pression des directions parisiennes de l'UDF et du RPR, il avait été contraint à la démission une semaine après son élection.
C'est donc le socialiste Michel Sapin qui prend le pouvoir, qui est réélu en 2004 à la faveur d'une triangulaire, mais démissionne en 2007 pour cause de cumul des mandats. Lui succède François Bonneau, principal de collège, mais illustre inconnu (7% de notoriété). Face à lui, la droite considère comme gagnable la région Centre dont elle détient 4 départements du 6. Malheureusement pour Hervé Novelli, c'est le scénario de 2004 qui va se reproduire avec une triangulaire, mais surtout avec une forte abstention.
Les élections régionales de 2010 étaient très particulières pour plusieurs raisons : c'était les dernières grandes élections avant la présidentielle : le but étant de constater l'état des forces politiques du pays. Ce sont peut-être les dernières élections régionales sous cette forme, avec ce mode de scrutin et avec ce découpage, en raison de la réforme territoriale en cours. En 2014, conseillers généraux et régionaux seront remplacés par des conseillers territoriaux dont le mode de scrutin reste à préciser.
Sur le plan national, les questions que se posaient les analystes étaient les suivantes :
- La droite va-t-elle reconquérir quelques régions après sa débâcle de 2004 ?
- La gauche va-t-elle faire le « grand chelem » en dépit de sa division ?
- Les écologistes feront-ils un bon score comme aux Européennes de 2009 ?
- Le Front national peut-il renaître de ses cendres ?
En région Centre, après 12 ans de gouvernance socialiste, la droite a placé de sérieux espoirs de victoire. Elle a présenté comme tête de liste régionale Hervé Novelli, secrétaire d'État chargé du commerce, des PME, du tourisme … et maire de Richelieu. Face à lui, le PS présentait le président sortant François Bonneau en poste depuis 2007 (suite à la démission de Michel Sapin qui venait d'être élu député) qui avait pour handicap d'être inconnu. L'objet de cette étude sera donc d'analyser les résultats des deux tours de ce scrutin de 2010 tout en soulignant l'abstention.
[...] Mais déjà à l'époque, on votait moins dans le nord que dans le sud (et notamment dans l'Indre, fief de Michel Sapin). Résultats Au niveau régional, la liste de la majorité présidentielle menée par Hervé Novelli arrive en tête avec seulement 6224 voix d'avance sur la liste PS. Malgré ses la liste du Parti de la France menée par Jean Verdon n'a pas empêché le Front National de passer la barre des 10% et donc de pouvoir se maintenir dans une triangulaire. [...]
[...] En effet, en 2004, Michel Sapin n'était pas vraiment légitime puisqu'il ne représentait au second tour que 30,35% des inscrits. En 2010, François Bonneau franchit de justesse la barre des 50% des suffrages exprimés (presque un point de mieux que Michel Sapin) mais ne représente que 24,91% des inscrits, compte tenu de la forte abstention Le Front National À droite, on voulait croire à l'affaiblissement du Front National comme en 2007 et en 2009, et aussi suite à l'éclatement du groupe FN au Conseil Régional. [...]
[...] Résultats pour la région Centre % Liste conduite par Voix M. Hervé NOVELLI (LMAJ) M. Philippe LOISEAU (LFN) M. François BONNEAU (LUG) Exprimés Sièges % inscrits La liste d'union de la gauche arrive en tête avec tout juste 50% des voix (contre 49,15% en 2004) devant la liste UMP-NC (36,46% contre 34,39% en 2004) et la liste Front National (13,54% contre 16,46% en 2004). Par rapport à 2004, la gauche perd voix, la droite voix et le FN voix. En nombre d'inscrits, la liste de François Bonneau n'atteint pas les 25% tandis que la liste de Michel Sapin en 2004 représentait 30% des inscrits. [...]
[...] Hervé NOVELLI (LMAJ) Mme Marie-France BEAUFILS (LCOP) des inscrits Voix % Exprimés votants M. Marc FESNEAU (LCMD) M. Jean VERDON (LEXD) M. Philippe LOISEAU (LFN) Mme Farida MEGDOUD (LEXG) M. Jean DELAVERGNE (LVEC) M. Michel LASSERRE (LEXG) M. François BONNEAU (LSOC) À gauche, ce 1er tour des régionales a rassuré le PS qui a distancé assez nettement les écologistes (28,22% contre contrairement aux européennes de 2009. [...]
[...] En 2014, conseillers généraux et régionaux seront remplacés par des conseillers territoriaux dont le mode de scrutin reste à préciser1. Au plan national, les questions que se posaient les analystes étaient les suivantes : 1 La droite va-t-elle reconquérir quelques régions après sa débâcle de 2004 ? La gauche va-t-elle faire le grand chelem en dépit de sa division ? Les écologistes feront-ils un bon score comme aux européennes de 2009 ? Le Front national peut-il renaître de ses cendres ? Le gouvernement propose un mode de scrutin à 1 tour, uninominal à 80% et proportionnel à 20%. [...]
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