En raison de la situation due à la question kurde à l'intérieur du territoire turc et en raison de la crise économique mondiale, la Turquie se trouve actuellement dans une impasse aussi bien politique qu'économique, et considérant ces paramètres, dans un tel contexte les résultats du scrutin constituent une préoccupation sérieuse pour chacun. Dans la mesure où le nombre de votes ne représente pas fidèlement le nombre de votants en raison des irrégularités répétées, surtout en raison d'une tranche de la population quasiment inculte, ignorant les enjeux et leurs conséquences, de surcroît soudoyés par des avantages de toute nature, des promesses indues, par des biens difficiles à acquérir, par des sommes d'argent également.
[...] Et si à tout cela en ajoute l'exigence des trente-trois critères de Danemark, on peut globaliser en disant que beaucoup d'eau coulera encore sous le pont du Bosphore. [...]
[...] Comparent les résultats du scrutin du 30 mars 2009 et ceux de 2004, on constate que les écarts sont minimes. Lors des élections municipales récentes des métropoles sont passées au parti du CHP (Parti Républicain du Peuple, soi-disant centre gauche) et le AKP a perdu de ses votants, notamment les voix des Kurdes qui ont préféré voter pour le DTP (le Parti Démocratique du Peuple) : ainsi la ville VAN à l'est est passée entre les mains du parti de DTP ; à DIYARBAKIR, considérée comme la capitale de la région kurde, la population a massivement voté, à pour le parti DTP, représenté par Osman BAYDEMIR devenu ainsi le Maire de la ville. [...]
[...] Citons un témoignage de Olivia Lemoine, porte-parole du Parti de Gauche à Marseille et candidate aux élections européennes pour le Front de Gauche : c'est un message fort adressé aux autorités turques, à l'Europe et au monde, il devra être pris en compte pour que la Paix redevienne le quotidien d'un peuple qui n'aspire qu'à vivre librement dans une Turquie démocratique. Il suffit de se rendre là bas, de regarder autour de soi et de discuter avec les habitants pour comprendre à quel point la situation est grave Parmi d'autres irrégularités dénoncées même dans les journaux, citons l'évaluation faite par l'Etat Major des armées brisant le devoir de réserve et agissant contre tout esprit démocratique : dans la Turquie moderne l'armée surveille donc la situation politique et commente les résultats du scrutin surtout en région du Kurdistan manifestant même ses états d'âme s'agissant du succès du parti prokurde, le DTP. [...]
[...] Notre vision est plutôt pessimiste et les résultats des dernières élections confirment bien les rigidités. Chapitre 3 En conclusion nous nous référons aux observations parues dans la presse sous trois lignes directrices par un journaliste kurde : 1 les conclusions du scrutin constitueront un facteur déterminant pour les équilibres du système politique interne, l'ensemble des structures politiques sera sans doute réaménagé pour un nouvel ordre à instaurer le parti AKP sera sans doute invité à une nouvelle auto-évaluation critique dans ses relations internationales. [...]
[...] Malgré un tel fonctionnement du scrutin, le gouvernement n'a pas réussi à atteindre son but dans la mesure où même avec des résultats officiels relativement faibles en zone kurde, le nombre de communes a triplé par rapport à 2004 pour le parti prokurde, ce qui signifie en réalité l'attachement de la population kurde à son identité et le peu de confiance qu'elle accorde au mode de scrutin et par voie de conséquence, au gouvernement en place. Le parti actuellement au pouvoir, l'AKP (Parti de la Justice et du redressement) possède en réalité le pouvoir politique et le pouvoir religieux. [...]
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