Election présidentielle, 1988, candidatures, primaire, Barre, Chirac
L'élection présidentielle 1988 est la cinquième de l'histoire de la Vème République. Elle marque un tournant dans la vie politique française. En effet, les communistes avaient choisi de ne pas participer à la première et à la troisième échéance présidentielle. L'extrême droite n'avait, elle, pas pu participer à la deuxième et la quatrième. En 1988, l'éventail du paysage politique français traditionnel est pour la première fois au complet.
[...] Pour la première fois, la droite française est divisée en trois forces : droite modérée, droite gaullienne, extrême droite populiste. Ces trois forces pèsent chacune plus de La division entre droite modérée et droite gaullienne était ancienne et prévisible. Cependant le lepénisme est une force électorale nouvelle et a coûté la victoire à Chirac, puisque des sympathisants du RPR ont voté Le Pen. Jacques Chirac, afin de réunir les droites autour de lui, avait mis en place une stratégie d'union de l'opposition de 1981 à 1986, puis une stratégie d'union dans l'exercice du pouvoir de 1986 à 1988. [...]
[...] En effet, Chirac était donné perdant au 1er tour contre le président en place : 45% contre 55%. Barre était lui aussi donné perdant mais l'écart était moindre : 48% contre 52%. Le tournant intervient lorsque Chirac se déclare, en février 2010. C'est alors qu'il dépasse pour la première fois Barre au 1er tour avec 22% des voix, contre 21% selon un sondage SOFRES. Par la suite, jamais le candidat de l'UDF ne refera son retard - Les résultats Le premier tour Le 24 avril millions d'électeurs se déplacent aux urnes, soit 81% du corps électoral. [...]
[...] La réponse est non. En effet, ces deux élections présidentielles ont bien abouti à la victoire du candidat socialiste François Mitterrand, mais le paysage politique s'est modifié et, surtout, la structure sociologique de l'électorat socialiste a changé par rapport à 1981. Ceci est vraisemblablement dû à la stratégie politique de Mitterrand qui a opté pour une stratégie niniste (ni nationalisation, ni privatisation) qui a certainement moins effrayé les femmes ( ont voté Mitterrand = +6/1981), et les électeurs se classant au centre ( ont voté Mitterrand = +11/1981). [...]
[...] En 1988 l'éventail du paysage politique français traditionnel est pour la première fois au complet candidats briguaient le poste de président de la République : Arlette Laguiller (Lutte ouvrière) Pierre Juquin (communiste moderniste soutenu par le PSU et la LCR) Pierre Boussel (trostkiste) Antoine Waechter (écologiste) François Mitterrand Raymond Barre (UDF) Jacques Chirac (RPR) Jean-Marie Le Pen (Front National) On peut distinguer deux types de candidats. D'une part, les ''candidats- témoins'' se présentent pour protester, témoigner, sans réellement imaginer devenir Président de la République. D'autre part, les candidats des partis qui luttent pour accéder au pouvoir. Ils sont ainsi un nombre relativement restreint. [...]
[...] Certains libéraux et centristes indécis décideront, par conséquent, de voter Mitterrand ou des'abstenir. A gauche, seuls Juquin et Lajoinie appellent à voter Mitterrand, les autres candidats ne souhaitant pas donner de consigne de vote. Le débat télévisé du 28 avril constitue le temps fort de l'entre-deux tours. Il oppose le président à son Premier ministre et met en évidence l'hypocrisie de leurs rapports de cohabitation. Le 8 mai des électeurs se rendent aux urnes et d'entre eux votent pour Mitterrand. [...]
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