L'allocution radiotélévisée du Général Charles de Gaulle du 20 Septembre 1962 constitue l'une des pièces majeures quant à la compréhension et à l'analyse de la vision qu'avait le Général de la fonction de Président de la Ve République (...).Cette allocution intervient peu de temps après la fin du drame algérien matérialisé par la signature des accords d'Evian le 18 Mars 1962 mais surtout après l'attentat du Petit-Clamart, dont le Général était la cible, le 22 Août 1962. Alors, comment celui-ci justifie t-il ce changement dans le mode d'élection du Président de la République? Quelles raisons lui donne t-il? Quelles sont ses fins? Ainsi, dans un premier temps, il conviendra de d'étudier la vision gaullienne du chef de l'Etat (I) avant de voir dans un second temps la nécessaire incarnation pour celui-ci d'une légitimité nationale (II).
[...] - il justifie alors le mode d'éélection instauréé initialement en montrant qu'il s'imposait alors comme Préésident et que le suffrage universel n'éétait pas alors utile: j'ai prééfééréé àà ce moment-làà qu'il n'y eûût pas àà mon sujet une sorte de pléébiscite formel -Le Pléébiscite est une forme de rééféérendum souvent utiliséé par Napolééon 1er et qui le personnalise. Ainsi, de Gaulle a voulu ééviter la charge d'une éélection au suffrage universel direct dont, selon lui l'issue éétait certaine. La néécessaire protection de la Ve Réépublique - C'est làà pour de Gaulle la rééelle justification de la réévision: il pense àà ses successeurs et àà l'avenir d'une Réépublique oùù il serait absent; on peut imaginer que l'attentat manquéé du Petit-Clamart dont il éétait la cible y est pour beaucoup dans sa rééflexion et son projet. [...]
[...] Aussi, il tente dans cette allocution de prouver la néécessaire réévision de la Constitution tendant àà faire éélire le Préésident de la Réépublique au suffrage universel direct en lieu et place de l'ancien systèème qui faisait éélire ce Préésident par un collèège de Grands ÉÉlecteurs. Cette allocution intervient peu de temps aprèès la fin du drame algéérien matéérialiséé par la signature des accords d'Evian le 18 mars 1962, mais surtout aprèès l'attentat du Petit-Clamart, dont le Géénééral éétait la cible, le 22 aoûût 1962. Alors, comment celui-ci justifie-t-il ce changement dans le mode d'éélection du Préésident de la Réépublique? Quelles raisons lui donne-t-il? [...]
[...] - Eux n'auront pas le passéé ni l'envergure nationale et le passéé du Géénééral et, puisque le Préésident dispose de pouvoirs si éétendus comme il vient de le rappeler, il devient alors néécessaire qu'il soit éélu au suffrage universel direct donc par le peuple tout entier. - les successeurs pourront et devront porter la charge suprêême du fait que cette mission leur a éétéé confiéée par le peuple, car ils n'auront pas la mêême aura et la mêême popularitéé que le Géénééral de Gaulle. - il y va pour de Gaulle du bon fonctionnement de la Ve Réépublique: Notre Réépublique continue d'avoir une bonne chance de demeurer solide, efficace et populaire. [...]
[...] - Aujourd'hui et aux vues des dispositions des articles de la Constitution de 1958, le Préésident a rééellement les moyens de sa politique; il dirige effectivement le pays ce qui lui confèère la charge insigne du destin de la France et de celui de la Réépublique - Son raisonnement est le suivant: si le Préésident est la cléé de voûûte du réégime, le pouvoir lui est confiéé par les Franççais ce qui créée sa léégitimitéé. - Ainsi, le Préésident est responsable au niveau international: il signe les traitéés (article 5 alinééa 2 de la Constitution), il est le garant de l'indéépendance et de l'intéégritéé du pays (article 52 de la Constitution). - La Constitution donne les moyens au Préésident de mener la politique internationale du pays. [...]
[...] Election du préésident de la Réépublique et vision gaullienne du chef de l'Etat L'allocution radiotéélééviséée du Géénééral Charles de Gaulle du 20 septembre 1962 constitue l'une des pièèces majeures quant àà la comprééhension et àà l'analyse de la vision qu'avait le Géénééral de la fonction de Préésident de la Ve Réépublique. D'abord militaire de carrièère puis chef de la réésistance sous l'occupation allemande, de Gaulle fut encore le dernier Préésident du Conseil de la IV Réépublique avant de fonder, accompagnéé et soutenu par ses fidèèles comme Michel Debréé la Ve Réépublique. Homme de pouvoir, de convictions et d'honneur, il reste pour beaucoup l'homme du vingtièème sièècle. Il est alors Préésident de la Ve Réépublique lors de cette dééclaration. [...]
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