La théorie du Public Choice pose le problème de l'intervention publique et de son efficacité. En assimilant les électeurs à des consommateurs et les candidats à des entrepreneurs, la théorie du Public Choice soumet le marché politique à des lois, calquées sur celles du marché économique. Il y aurait donc un véritable marché du vote. Les individus quels qu'ils soient, entrepreneurs, électeurs ou lobby, seraient motivés par leurs intérêts personnels. Cependant, l'existence de groupes de pression floue les retombées des choix politiques. En effet, certains lobbies obtiennent des avantages, dont le coût, réparti sur l'ensemble de la population, passe inaperçu, ce qui floue l'électeur. L'Etat augmente ainsi ses dépenses pour satisfaire les nombreux groupes de pression politiquement importants, sans que la masse des contribuables-électeurs ne s'y oppose.
[...] Dans le cas d'élections, le profit est la rentabilité de ses voix. Or, l'électeur sait que sa voix n'aura qu'un effet minime sur le résultat. Ce serait une des explications du désintérêt pour la politique des citoyens américains de l'époque. L'ouvrage remet en cause l'idée d'un Etat infaillible, qui pourrait réguler les différents marchés et pointe du doigt l'inefficacité de ce dernier. La théorie du Public Choice pose ainsi le problème de l'intervention publique et de son efficacité. En assimilant les électeurs à des consommateurs et les candidats à des entrepreneurs, la théorie du Public Choice soumet le marché politique à des lois, calquées sur celles du marché économique. [...]
[...] L'électeur rationnel : présentation de l'école du "public choice" Née dans les années soixante aux Etats-Unis, l'Ecole du Public Choice cherche à rendre compte économiquement du politique comme le souligne S. FEREY dans son article. Cette nouvelle conception de la vie et des choix politiques est théorisée dans l'ouvrage fondateur qu'est le Calculus of Consent de G. TULOCK ET J. BUCHANAN paru en 1962. Nous allons donc étudier comment l'application des principes économiques à la vie politique a permis un renouveau de l'analyse des comportements de l'électeur, en présentant cette théorie puis en nous interrogeant sur sa postérité. [...]
[...] Les auteurs ne considèrent pas la notion de rationalité collective. Cette dernière est très limitée, puisque chacun pensant à maximiser son profit, l'unanimité n'est jamais atteinte et aucune décision ne peut être prise. C'est ce que dénonce Amartya Sen à travers son scénario de la gare ferroviaire, qui montre que ce modèle est dénué de morale et ne peut être applicable concrètement. L'Ecole du Public Choice a remis en cause la façon dont a été analysé le politique en introduisant des modèles économiques dans son étude. [...]
[...] BOUDON, qui raisonne en termes de coûts/avantages. L'autonomisation du marché politique par rapport à d'autres a permis une étude qui lui est spécifique. Suite à cette école, l'on s'est intéressé à la vie politique en tant que telle et en tant que reflet de a société. Elle a permis de démontrer l'intérêt de la constitution et ce mode de pensée peut être adapté à d'autres régimes que la démocratie directe. Les auteurs ont toutefois été qualifiés d' ultralibéralistes en particulier à cause de leur refus de toute intervention de l'Etat, qui a tout de même un rôle régulateur. [...]
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