Sous l'Antiquité, dans la démocratie athénienne, le droit de vote était réservé aux citoyens, qui remplissaient certaines conditions. Des siècles plus tard, les grandes démocraties modernes entendent protéger la liberté individuelle, ainsi que les droits des minorités. Fondées notamment sur les principes de la démocratie représentative, elles garantissent des droits politiques individuels. La souveraineté populaire fonde alors la légitimité de ces démocraties, au sein desquelles l'expression de la volonté du peuple se fait par l'intermédiaire du vote. Le droit de vote y a ainsi évolué avec la mise en place progressive des démocraties modernes, à partir de la fin du XVIIIème siècle, tendant vers l'augmentation du nombre d'électeurs (...)
[...] Le suffrage est dit censitaire ; seuls les hommes de plus de 25 ans payant un impôt direct égal à la valeur de trois journées de travail ont le droit de voter. Le suffrage est aussi indirect car les citoyens élisent des électeurs du second degré, disposant de revenus plus élevés, qui à leur tour élisent les députés à l'Assemblée nationale législative. Après une brève application du suffrage universel masculin pour élire la Convention en 1792, le suffrage censitaire et indirect est rétabli par le Directoire en 1795. Il existe toujours des électeurs de premier et de second degré. [...]
[...] Le suffrage universel masculin est aboli et le suffrage censitaire rétablit. Ces mesures cherchent à avantager les grands propriétaires fonciers, c'est- à-dire l'aristocratie conservatrice et légitimiste. Après la révolution des Trois glorieuses ( juillet 1830), le droit de vote est élargi : Le cens est abaissé, ainsi que l'âge minimum pour voter. C'est par ces journées révolutionnaires que le peuple s'exprime car étant donné qu'il ne dispose du droit de vote, droit politique de nos jours, il passe par la violence, la démonstration physique pour faire passer son message. [...]
[...] Il s'agit ici de savoir comment le droit de suffrage dans toutes ces formes a-t-il été perçu en France ? Dans une première partie, il sera question d'étudier l'institution du suffrage dès la Révolution pour dans un second temps, expliquer que la Révolution a profité à certains plus qu'à d'autres I. Le droit de suffrage, une rupture avec l'Ancien Régime La définition donnée ici du droit de suffrage se partage entre suffrage censitaire, propice à la domination d'une élite et suffrage universel, symbole de souveraineté nationale, donc d'une vrai représentativité de la Nation A. [...]
[...] L'Assemblée législative, enhardie par le succès de l'émeute, prononce la «suspension» du roi. Le décret du 11 août abaisse l'âge de suffrage à 21 ans ; et pour être éligible, il faut être âgé de 25 ans minimum. On supprime le suffrage censitaire : les citoyens deviennent actifs. Cependant il existe les exceptions des femmes, domestiques, et des indigents qui sont considérés comme inapte ; ce qui constitue un élément conservateur malgré la pression populaire. Le décret ne supprime pas non plus le suffrage indirect car les deux degrés dans l'élection persistent. [...]
[...] Le vote devient secret. Bien que le droit de suffrage soit un fait indéniable depuis la Révolution Française, il est néanmoins impossible de dire que toute la Nation soit concerné, étant donné la masse électorale reconnue par les régimes politiques II. Une conception restreinte de l'électorat malgré la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen La DDHC reconnaît les droits naturels de l'homme, notamment leur statut d'égalité, cependant, il est incontestable de dire que l'existence d'une bourgeoisie et d'une différenciation entre les citoyens a été opérée durant la première partie du XIXème siècle A. [...]
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