Discours de Jules Ferry, chambre des députés, politique coloniale française, triple fonctionnalité économique, colonisation, races inférieures, politique coloniale, puissance de la France, conquêtes coloniales, marine française
Depuis le début des années 1880, la France se concentre davantage sur sa politique coloniale et cherche à conquérir de nouveaux territoires, la séance parlementaire de 28 juillet 1885 et consacrée à la discussion d'un projet de crédits extraordinaires afin d'organiser une prochaine expédition à Madagascar afin d'en faire une colonie, Jules Ferry veut étendre et pousser la politique coloniale de la France dans un temps où la politique coloniale et le colonialisme est débattue entre les différents partis du moment. Jules Ferry nous explique ces intentions dans le discours que nous allons étudier.
[...] Ferry veut sensibiliser la classe bourgeoise et de grands industriels à la cause de la colonisation qui sont réticents à cette idée. Pour lui, grâce aux colonies, les grandes industries pourront se développer dans les colonies afin d'étendre leur revenu si durement touché par la crise qui affecte l'Europe. Jules Ferry évoque également les « débouchés » l c'est-à-dire un marché économique qui est considéré comme un objectif de vente pour des produits. C'est une opportunité pour les grandes industries qui ont besoin de nombreuses matières premières pour faire fonctionner leur industrie, ils pourraient ainsi exporter des matières premières, l'industrie du XIXe siècle était une grande demandeuse d'huiles, et trouva son compte grâce à la colonisation de l'Afrique avec la pêche à la Baleine par exemple. [...]
[...] Les héritiers de la pensée de Ferry peuvent être retrouvés dans le groupe colonial fondé à la chambre des députés en 1892 par Eugène Étienne. Bibliographie BONHOMME Eric, Culture et politique sous la troisième République, Bordeaux, Presses universitaires AMBROSI (Christian), AMBROSI (Arlette), GALLOUX (Bernadette), La France de 1870 à nos jours, Paris, Armand Colin FURET François, Jules Ferry fondateur de la République, Paris, École des hautes études en sciences sociales PHAN Bernard, Colonisation et décolonisation (XVIe-XXe siècle), Paris, PUF BIONDI (Jean-Pierre) MORIN (Gilles), les anticolonialistes (1881-1962), Paris, Pluriel GIRARDET Raoul, L'idée coloniale en France 1871-1962, Paris, La table ronde BANCEL (Nicolas), BLANCHARD (Pascal), VERGES (Françoise), La République coloniale, Paris, Pluriel BINOCHE-GUEDRA Jacques, La France d'outre-mer 1815-1962, Paris, Masson DULUCQ (Sophie), KLEIN (Jean-François), STORA (Benjamin), Les mots de la colonisation, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, 2007. [...]
[...] Pour Jules Ferry les territoires conquis devaient être des colonies de capitaux. Il faut cependant reconnaître que les Français ont préféré prêter à des pays européens plutôt que d'investir dans leurs territoires coloniaux. Cette idée est mise en avant pour conforter la bourgeoisie dans l'idée que le colonialisme est une bonne chose, un colonialisme qui ne possèdent que peu de partisans à l'époque même où ce discours est prononcé. Ferry pousse ainsi les industriels à investir dans les colonies. B. [...]
[...] Civiliser un devoir des Européens vis-à-vis des indigènes Ferry dans ce passage justifie sa politique coloniale par un devoir qu'ont selon lui les nations européennes qui est celui d'apporter la civilisation au reste du monde. La colonisation devient un moyen d'apporter cette civilisation. Il fustige d'ailleurs l'Espagne « les explorateurs espagnols introduisaient l'esclavage dans l'Amérique centrale, ils n'accomplissaient pas leur devoir d'hommes de race supérieure » L 26 tout en oubliant sûrement volontairement la pratique et le rôle de la France dans l'esclavage. [...]
[...] : la grande dépression que nous verrons en conclusion). C. Libéralisme et protectionnisme des exportations Le besoin de débouché au travers des colonies signifie un changement de cap au niveau de la politique économique due aux exportations, « notre grande industrie que les traités de 1860 ont irrévocablement dirigée vers la voie de l'exportation ». Cela pose l'ambition de Jules Ferry d'ouvrir l'économie française aux autres marchés et il cite pour cela les traités de 1860, traités de libre-échange avec le Royaume uni signé entre la reine Victoria et l'empereur Napoléon III le 23 janvier 1860. [...]
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