C'est un commentaire de texte portant sur le discours que prononça Margaret Thatcher à Bruges le 20 septembre 1988. C'est le début d'une tournée pendant laquelle elle en profite pour exposer sa vision de l'Europe, expliquant comment elle doit évoluer si l'on souhaite réussir en matière économique, de défense, de qualité de vie et d'influence dans le monde. De plus, on peut trouver à la fin de ce commentaire une bibliographie.
[...] L'enjeu est donc pour elle de faire en sorte de réorienter l'Europe sur la voie qu'elle considère comme étant la seule légitime et prévue dès le début. En quoi peut-on dire que Margaret Thatcher s'oppose aux utopies intégrationnistes européennes» et prône au contraire un système fondé sur une coopération pragmatique au service du libéralisme économique, seule voie se dirigeant, selon elle, vers plus de prospérité, d'influence internationale et de sécurité ? Suivant un plan thématique, il faut donc pour le Premier ministre britannique que l'Europe fonctionne selon la méthode coopérative, qu'elle soit l'outil de la création du marché commun et enfin que les Etats membres se placent dans une logique internationaliste. [...]
[...] L'idéal à terme, c'est que le Marché unique s'étende au maximum. Pour elle l'Europe était une entité plus large que la Communauté, elle s'étendait jusqu'à l'Oural et devait certainement inclure l'Europe nouvelle de l'autre côté de l'Atlantique Cependant, il est important de voir l'intérêt de la Grande-Bretagne à faire partie de la Communauté européenne car elle lui assure, le cas échéant une protection contre les offensives américaines (acier) ou contre les demandes du Tiers Monde (textile). Elle sait donc jouer à la fois de son intégration dans l'Europe pour concurrencer les Etats-Unis, le Japon et les autres puissances économiques (l. [...]
[...] Le maître mot est donc la déréglementation et l'abolition des barrières douanières, ce qu'elle oppose à une méthode qui a montré sa caducité l'interventionnisme : la leçon de l'histoire économique de l'Europe des années 1970 et 1980 est que la planification centrale ne marche pas, contrairement à l'effort et l'initiative personnels (l. 53-55). Par quel moyen aboutir à ce résultat ? Mme Thatcher affirme que Les éléments de base existent : le traité de Rome (l. 50). Elle exclue par là fermement la rédaction d'un nouveau traité pour mettre en oeuvre le Marché unique car cela risquerait d'approfondir l'intégration politique et monétaire et de la forcer à un nouveau transfert de souveraineté qu'elle récuse. [...]
[...] Mémoires, Albin Michel, Paris,1993, p445 Id., ibid, p445-446 [iii] Id., ibid, p608 Id., ibid, p603 Id., ibid, p604 THATCHER, Margaret, Les Chemins du pouvoir. Mémoires II, Albin Michel Paris, p604 [vii] THATCHER, Margaret Downing Street. [...]
[...] Tout d'abord, l'Europe des patries est le modèle auquel adhère Margaret Thatcher et dans lequel la Grande Bretagne a parfaitement sa place. Mme Thatcher affirme notre destin est en Europe, car nous sommes membre de la Communauté (l.9). Le Premier ministre fait cette remarque parce que cela n'allait pas forcément de soi pour tous, puisque comme elle le souligne dans l'introduction de son discours, la presse lui dressait un portrait très anti-européen à telle point qu'on pourrait la comparer, selon elle, à Genghis Khan, un Empereur Mongol du XIIe siècle réputé barbare sanguinaire et destructeur. [...]
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