“À part la gauche, il n'y a rien au monde que je déteste plus que la droite” déclarait l'humoriste Pierre Desproges lors d'un spectacle. Si les détracteurs de Pierre Desproges lui reprochent de ne fustiger que la démagogie des partis, sans y apporter de justification supplémentaire, il n'en demeure pas moins qu'il existe une différence fondamentale au niveau de leur idéologie ainsi que de leurs positions économiques et sociales.
Toutefois, cette citation est révélatrice de la confusion des Français relative à l'idéologie qui se trouve au fondement des partis politiques français ainsi que les propositions que ces derniers avancent. Tantôt victimes, tantôt acteurs désintéressés du politique (le vote par défaut en est l'une des formes), les Français semblent moins à même d'adopter une grille d'interprétation et de lecture des différents partis politiques. En témoignent les taux d'abstention enregistrés ces deux dernières décennies.
De surcroît, dans ce contexte d'économie mondiale caractérisée par la suprématie du libéralisme, poussant ainsi les partis politiques à proposer des lectures semblables, les clivages semblent s'atténuer. À cet égard, l'examen des différences idéologiques entre la droite (UMP) et la gauche (PS), ainsi qu'entre l'extrême droite (FN) et l'extrême gauche (NPA), apparaît comme le plus pertinent en matière économique et sociale.
[...] Ainsi, la déclaration de principe de 2008 inaugure-t-elle les bases d'un parti socialiste apaisé et transparent. Le fond de cette déclaration provoque des débats : pour la première fois dans l'histoire de la gauche française non communiste l'idée de révolution, de grand soir est officiellement abandonnée. Les socialistes acceptent dorénavant l'économie sociale et écologique de marché, et le PS se dit parti réformiste Certains éléphants du PS, comme Bertrand Delanoë font sensation, en clamant haut et fort qu'il est libéral Autant de déclarations qui poussent à s'interroger sur l'essence ainsi que l'identité du PS et des valeurs qu'il incarne de nos jours. [...]
[...] C'est pourquoi le Front National naît de groupuscules issus d'une part de la lutte pour l'Algérie française, d'autre part, de l'Ordre nouveau, un mouvement crée en 1969 qui affirme un programme nationaliste et révolutionnaire. Le parti national-frontiste s'est affirmé sur la scène politique par des thèmes ignorés ou négligés par les gouvernements successifs, le thème de l'immigration étant au premier plan. Historiquement, l'audience du parti s'est accrue dans les années 1970 lorsqu'il affichait un refus clair de l'immigration (loi Pasqua). La souveraineté de la nation, la thématique patriotique sont au fondement de la doctrine du Front national. [...]
[...] La SFIO est un parti marxiste mais non révolutionnaire. En effet, Léon Blum et Jean Jaurès jeté les bases d'un parti qui, en attendant la révolution, a décidé d'être plus qu'un parti d'opposition. Il s'agissait de devenir un parti de gouvernement, donc de proposition pour aider les classes populaires. Si le lègue de ce parti est très important, c'est d'abord parce que le Front Populaire de 1936 constitue un tournant dans l'histoire de la gauche: pour la première fois, les socialistes de la SFIO acceptent de se confronter à l'exercice du pouvoir en dirigeant le gouvernement de Jaurès. [...]
[...] Par ailleurs, il convient de souligner que le parti socialiste est constitué par différents courants : si les noms changent, trois tendances perdurent. Du congrès d' Epinay à Reims, l'on retrouve trois lames de fond : la gauche traditionnelle incarnée autrefois par Mitterand; la gauche de la gauche représentée par Jean-Pierre Chevènement ou Jean-Luc Mélenchon; et le courant social-démocrate de Michel Rocard et de Dominique Strauss Kahn (DSK). Traumatisée par le quinquennat et par les épreuves subies par le parti socialiste, le parti socialiste se déchire entre plusieurs tendances dont les divergences de fond correspondent à celles de leurs chefs. [...]
[...] La dimension idéologique des principaux partis politiques français Introduction part la gauche, il n'y a rien au monde que je déteste plus que la droite” déclarait l'humroiste Pierre Desproges lors d'un spectacle. Si les détracteurs de Pierre Desproges lui reprochent de ne fustiger que la démagogie des partis, sans y apporter de justification supplémentaire, il n'en demeure pas moins qu'il existe une différence fondamentale au niveau de leur idéologie ainsi que de leurs positions économiques et sociales. Toutefois, cette citation est révélatrice de la confusion des Français relative à l'idéologie qui se trouve au fondement des partis politiques français ainsi que les propositions que ces derniers avancent. [...]
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